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    Oksana Shachko, ukrainienne, fondatrice des FEMEN  , révolutionne l'art de l'Icone

    Elle quitte les Femen pour peindre des icônes religieuses

    VIDÉO. À Paris, une exposition présente une icône d'Oksana Shachko, fondatrice des Femen. Retirée du mouvement, elle reste maître dans l'art du sacrilège.

    Par Jérémy André et
    Publié le 13/01/2016 à 11:14 | Le Point.fr
     
    Our voir la video :
     
     

    http://www.lepoint.fr/culture/elle-quitte-les-femen-pour-peindre-des-icones-religieuses-13-01-2016-2009477_3.php

    Au cœur du Marais, la galerie Mansart est blanche comme la neige. Aussi le petit cadre de bois accroché en hauteur avec ses couleurs naïves, or, rouge, bleu, ne passe-t-il pas inaperçu. Mais que fait donc cette pièce d'art religieux au milieu des œuvres abstraites réunies en hommage à Anna Guenrikhovna, cinéaste russe des années 1950, censurée par le régime soviétique ? Le diable se niche dans les détails. Les trois anges, aux longues chevelures de filles de l'Est, colliers de fleurs dans les cheveux, fument des clopes autour de quelques bières. Ce sont les Femen travesties en Sainte Trinité.

    En effet, l'auteur de cette peinture n'est autre qu'Oksana Shachko, cofondatrice du mouvement. Réfugiée à Paris depuis 2012, l'Ukrainienne a arrêté l'activisme en 2015 pour se consacrer à l'icône religieuse orthodoxe. Plus qu'une nouvelle lubie, c'est un retour à une vocation première. « Avant d'être connue comme Femen, Oksana a été un enfant prodige de l'icône religieuse », rappelle Azad Asifovich, commissaire de l'exposition.

     

    Oksana Shachko, ukrainienne, fondatrice des FEMEN  , révolutionne l'art de l'Icone

     

    Jésus gangsta, la Vierge en burqa

    Une sorte de Rimbaud de la peinture sur bois. Acceptée à 5 ans dans une école réputée, l'enfant enchaîne les commandes pour décorer des églises. Ce sont ses études de philosophie qui ont fait d'elle une athée militante, l'une des trois premières Femen aux côtés d'Anna Hutshol et de Sacha Chevchenko (Inna Chevchenko, connue pour avoir fondé les Femen France, ne s'y est rattachée en fait que plus tard). Finie la petite dessinatrice d'icônes, voilà la sextrémiste dont les seins nus font le tour du monde.

    Entre les idéaux des unes et les ambitions médiatiques des autres, le mouvement s'est délité. En 2015, Oksana, lassée, ressort ses pinceaux. Quand ses œuvres d'enfance restaient dans les clous, ses nouvelles créations détournent les sujets canoniques. Jésus, cheveux longs et bouclés, qui brandit un révolver en mode gangsta. La Vierge Marie qui donne le sein à l'enfant, voilée d'une burqa. Elle prépare avec l'équipe de 8+/-2 une exposition personnelle qui dévoilera ses œuvres les plus explosives au printemps.

    8+/-2. Oksana Shachko, Evor, Niyaz Najafov, Brigitte Cornand, Virgile Fraisse, Ekaterina Vasilyeva, Jean-Luc Blanc, Elizaveta Konovalova, Anne Deguelle, Anne Kreis.
    Galerie Mansart, 8 rue Payenne, Paris IIIe, métro Saint-Paul. Jusqu'au 31 janvier 2016.
     
     

     


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  • Soeur Emmanuel qui a montré à la terre entiere la monstruosité que peut produire notre gestion humaine de la matiere

     

    • Emmanuelle

       
      Sœur Emmanuelle
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      Photo de sœur Emmanuelle par Gauthier Fabri.

      Nom de naissance Madeleine Cinquin
      Naissance 16 novembre 1908
      Bruxelles, Drapeau de la Belgique Belgique
      Décès 20 octobre 2008 (à 99 ans)
      Callian, Drapeau de la France France
      Nationalité Belge et française ; égyptienne depuis 1991
      Profession Enseignante
      Religieuse catholique
      Humanitaire
      Formation Université de Paris
      Distinctions Grand officier
      de la Légion d'honneur

      Grand officier
      de l'Ordre de la Couronne

      Sœur Emmanuelle, née Madeleine Cinquin le 16 novembre 1908 à Bruxelles (Belgique) et morte le 20 octobre 2008 à Callian (Var, France), souvent surnommée la « petite sœur des chiffonniers » ou « petite sœur des pauvres », est une enseignante, religieuse et écrivain.

      Elle est connue pour ses œuvres caritatives en Égypte auprès des enfants et des plus démunis et est un symbole, dans l'opinion française, de la cause des déshérités1. Née d'une mère belge et d'un père français, elle possède ces deux nationalités. En 1991, le président Moubarak lui a accordé la nationalité égyptienne en remerciement de son œuvre au Caire2.

      À son entrée chez les religieuses de Notre-Dame de Sion, elle prend le nom de Sœur Emmanuelle mais se fait appeler Mère Emmanuelle par ses élèves. C'est sous ce nom qu'elle se fait connaître des médias et devient très populaire dans l'opinion publique, apparaissant régulièrement en tête des classements des personnalités préférées des Français.

      Sommaire

      Biographie

      Jeunesse

      Madeleine Cinquin est née le 16 novembre 1908 à Bruxelles d'un père français, originaire de Calais, et d'une mère belge, bruxelloise3. Elle a des origines juives alsaciennes4 par sa grand-mère, née d’un père juif du nom de Dreyfus et d’une mère chrétienne au début du XVIIIe siècle.

      Elle grandit dans une famille aisée de trois enfants ayant fait fortune dans la lingerie fine5 et partage ses jeunes années entre Paris, Londres et Bruxelles. En 1914, alors qu'elle n'a que six ans, elle est fortement marquée par le décès accidentel de son père, noyé sous ses yeux à Ostende le 6 septembre. Elle était sur la plage et l'a vu nager au loin puis disparaître dans la mer houleuse. Cette expérience la traumatise profondément et l'a fait se rapprocher de Dieu. Elle déclare que, dans son inconscient, sa vocation de religieuse date de cet accident4.

      Quelques années plus tard, Madeleine Cinquin souhaite aller à l'Université catholique de Louvain mais sa mère s'y oppose car elle estime qu'elle y serait trop oisive. Elle remarque alors que sa fille se tourne vers le Christ et tente de l'en détourner en lui faisant rencontrer la supérieure du couvent de Notre-Dame de Sion à Londres. Ceci ne fait que renforcer ses convictions et accentue la quête de toute sa vie, l'aide à l'enfance malheureuse. Après avoir voulu initialement rejoindre les Filles de la Charité, Madeleine entre finalement comme postulante à la congrégation de Notre-Dame de Sion le 6 mai 1929. Après des études de sciences philosophiques et religieuses, elle prononce ses vœux de religieuse le 10 mai 1931 et choisit le nom de Sœur Emmanuelle, qui signifie « Dieu avec nous » en hébreu3.

      Enseignement

      La carrière d'enseignante de sœur Emmanuelle commence tout d'abord à Istanbul en Turquie, dans une école pour jeunes filles d'un quartier pauvre de la ville. Sœur Emmanuelle attrape alors la typhoïde et toutes les autres sœurs lui proposent leur sang afin de l'aider à combattre la maladie. Une fois rétablie, en guise de remerciement, sœur Emmanuelle donne une conférence sur la vie de Soliman le Magnifique et impressionne la directrice du collège, Mère Elvira, qui décide alors de l'affecter à son établissement. Bien que celle-ci se soit engagée à envoyer Sœur Emmanuelle au service des pauvres, elle la convainc qu'elle sera plus efficace si elle enseigne à des jeunes filles aisées, appelées à exercer un rôle influent sur la vie turque6. Elle enseigne alors les lettres au Lycée Notre-Dame de Sion. Après la mort de sa supérieure, Sœur Emmanuelle ne s'entend pas avec sa remplaçante et elle est envoyée à Tunis3.

      De 1954 à 1959, elle enseigne en Tunisie pendant cinq ans où elle s'occupe de filles de Français installés dans le pays4 mais ce nouveau poste ne lui convient pas. En pleine décolonisation du pays, les filles dont elle a la charge lui semblent plus superficielles et l'environnement général la fait doucement sombrer dans une dépression. Ce n'est qu'au bout de trois ans que les responsables de Sion se rendent compte de son état et se décident de la déplacer3.

      Après avoir décroché sa licence ès lettres à la Sorbonne à Paris, Sœur Emmanuelle est de nouveau affectée à Istanbul en 1959 pour une courte durée3.

      De 1964 à 1971, elle est envoyée en Égypte pour enseigner au collège de Sion à Alexandrie. Cette expérience s'avère de nouveau négative pour elle car les élèves dont elle est responsable sont peu ouverts sur la pauvreté. Elle décide donc d'arrêter d'enseigner la philosophie et s'occupe à la place des filles du quartier défavorisé de Bacos. C'est durant cet épisode qu'elle tombe amoureuse de l'Égypte3.

      Engagement auprès des chiffonniers du Caire

      En 1971, à l'âge de la retraite, elle décide de partir, à l'instar du Père Damien qu'elle vénère3, s'occuper des lépreux au Caire mais doit renoncer face à des complications administratives car le lazaret se trouve en zone militarisée4. Elle décide alors de partager la vie des plus démunis et, avec l'autorisation de sa congrégation, part s'installer à Ezbet-El-Nakhl, un des bidonvilles les plus pauvres du Caire en Égypte, au sein de la communauté majoritairement copte chrétienne des zabbalines, chargée de la récupération des déchets4. En collaborant avec plusieurs églises locales, elle parvient à établir une communauté et lance de nombreux projets de santé, d'éducation et de protection sociale visant à améliorer les conditions de vie7.

      En 1976, elle rencontre Sarah Ayoub Ghattas (Sœur Sarah), alors supérieure de la congrégation copte-orthodoxe des Filles de Marie de Béni-Souef. Francophone et issue d'une famille de la bourgeoisie, elle obtient l'autorisation de l'évêque Athanasios, fondateur de la congrégation, pour rejoindre Sœur Emmanuelle à Ezbet-Al-Nakhl dont elle partage la cabane. En 1977, Sœur Emmanuelle publie son premier livre Chiffonnière avec les chiffonniers dans lequel elle raconte son combat. En compagnie de Sœur Sarah, elle part en 1978 aux États-Unis afin de récolter des fonds. À leur retour, avec l'argent amassé, elles peuvent investir et en 1980, le Centre Salam est inauguré par l'épouse du président Sadate et propose des dispensaires, des écoles, des jardins d'enfants, des centres de formation et un club social8.

      En 1982, après avoir confié la gestion d'Ezbet-Al-Nakhl à des jeunes religieuses de l'ordre des filles de Sainte-Marie, elle s'occupe des chiffonniers de Mokattam représentant, avec plus de 23 000 personnes vivant au milieu des détritus, la plus grande communauté de zabbalines du Caire8. En 1984, Sœur Emmanuelle vient en aide à cinq familles pauvres et leur permet à chacune de se construire un abri, séparé du lieu où sont triés les déchets. Elle fera plus tard construire ce même type d'abris à plus grande échelle afin d'accueillir le plus de monde possible7. Elle continue à utiliser son charisme afin de récolter des dons et mobiliser les pouvoirs. Elle permet de raccorder le bidonville à l'eau et l'électricité et poursuit la construction de nombreuses habitations et d'une usine de compost8. En 1985, elle s'installe dans le bidonville de Meadi Tora puis se rend à Khartoum (Soudan) la même année pour créer des foyers, écoles, fermes et dispensaires.

      En 1991, à l'occasion de la célébration des « noces de diamant » de sa vie religieuse, le président Moubarak lui remet la nationalité égyptienne en reconnaissance de son œuvre en Égypte2. En 1993, à la demande de sa congrégation, Sœur Emmanuelle quitte définitivement l'Égypte et rejoint sa communauté en France. Sœur Sarah dirige alors l'entreprise caritative et continue seule le développement du bidonville de Mokattam. Depuis, un lycée pour filles a été créé grâce à l'Opération Orange et des écoles techniques ont été ouvertes pour les garçons. Un hôpital a même été construit grâce au prince Albert de Monaco. En 22 années de présence, l'œuvre de Sœur Emmanuelle a permis de scolariser 85 % des enfants, de faire diminuer la violence et de permettre aux femmes de se libérer8.

      Retraite

      À son retour en France, Sœur Emmanuelle continue de se battre pour plus de solidarité. Elle écrit des livres, notamment avec sa nièce9 Sofia Stril-River, rencontre des jeunes dans les lycées et les écoles, s'occupe également de l'association Les Amis de Paola à Fréjus en aide aux SDF et donne des conférences aux côtés de son association pour sensibiliser le public à l'engagement solidaire.

      Parallèlement, Sœur Emmanuelle continue à donner « un souffle » à son association. Elle lui transmet ses principes d'actions qui sont chaque jour mis en pratique sur le terrain. « éduquer un homme c'est éduquer un individu, éduquer une femme, c'est éduquer un peuple ».

      En 1995, avec Geneviève de Gaulle-Anthonioz, elle est à l'origine de l'orientation de la campagne présidentielle de Jacques Chirac sur le thème de la fracture et de l'exclusion sociale10.

      Le 1er janvier 2002, Sœur Emmanuelle est promue par Jacques Chirac au grade de commandeur de la Légion d'honneur avant d'être élevée, par Nicolas Sarkozy, le 31 janvier 2008 grand officier de la Légion d'honneur. En Belgique elle devint en 2005 grand officier dans l'Ordre de la Couronne11. Elle joint le comité d'honneur de Philanthropos, institut d'études anthropologiques fondé en 2003 par le père Nicolas Buttet.

      Depuis 1993, elle vivait à la Maison de repos des religieuses de Notre-Dame de Sion à Callian dans le département du Var, où elle est décédée le 20 octobre 2008 à l'âge de 99 ans. Elle a été inhumée dans la plus stricte intimité, selon ses propres volontés, le 22 octobre 2008 au cimetière de Callian. Le même jour a eu lieu à Paris en la cathédrale Notre-Dame une messe requiem pour lui rendre un hommage collectif. Le lendemain, le 23 octobre 2008 avait lieu à Bruxelles en la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule une messe commémorative. Les textes et les chants avaient été choisis par Sœur Emmanuelle elle-même quelques mois plus tôt pour ce qui aurait dû être normalement une messe à l'occasion de son centenaire. Le roi Albert II des Belges ainsi que le prince Laurent et la princesse Claire ont assisté à la cérémonie. Les chants y ont été interprétés par une jeune chorale belge (la Schola). Plusieurs membres de cette chorale font partie de l'association belge « Les Amis de Sœur Emmanuelle ».

      Les Mémoires de Sœur Emmanuelle paraissent dans le livre Confessions d'une religieuse le 23 octobre 2008, rédigés depuis près de vingt ans et publiés après sa mort, selon ses dernières volontés12.

      Aujourd'hui, une éventuelle possibilité de Procès en Béatification pourrait être ouverte pour le cas de Sœur Emmanuelle.

      Association et fondation

      Afin de poursuivre son œuvre à plus grande échelle, Sœur Emmanuelle a fondé l'association « Les Amis de Sœur Emmanuelle » (devenue ASMAE - association Sœur Emmanuelle) et à l'initiative des Amis de Sœur Emmanuelle Belge (ASBL) a été créée la « Fondation Sœur Emmanuelle ».

      ASMAE - Association Sœur Emmanuelle

      Afin de la soutenir dans son œuvre, de développer des actions humanitaires en Égypte et dans d'autres pays comme le Sénégal, le Liban, le Soudan, etc. et d'assurer sa relève, Sœur Emmanuelle a fondé deux associations, Les Amis de sœur Emmanuelle en 1980 et ASMAE en 1985, qui ont fusionné en 1987.

      Fondation Sœur Emmanuelle

      Article détaillé : Fondation Sœur Emmanuelle.

      Fondation créée en 1993 à l'initiative des Amis de Sœur Emmanuelle, de l'université catholique de Louvain et de la Katholieke Universiteit Leuven. Un prix est donné tous les deux ans à une œuvre qui va dans le sens de l'action de Sœur Emmanuelle en faveur des femmes, des enfants et des plus défavorisés.

      Engagement humanitaire et popularité

      Sœur Emmanuelle était une personnalité très aimée de l'opinion publique en raison de son engagement humanitaire, de sa personnalité, de son caractère exubérant et de son franc-parler, souvent en contraste avec le ton employé par l'Église ou la simplicité d'autres religieux comme l'Abbé Pierre ou Mère Teresa qui s'étaient eux aussi engagés en faveur de plus pauvres et bénéficiaient d'un fort soutien populaire.

      Elle était très médiatisée depuis son passage en 1990 à l'émission La Marche du siècle de Jean-Marie Cavada13 et s'était construit une image caractéristique avec sa blouse, son fichu, ses baskets et son habitude de tutoyer sans distinction hommes politiques et journalistes.

      En 2004, à la suite de sa demande, l'association humanitaire "les Amis Des Enfants" (A.D.E) est créée afin de venir en aide aux enfants du Soudan. Parmi les nombreux parrains, on compte les acteurs Georges Clooney et Monica Bellucci.

      Œuvres

      œuvres écrites par Sœur Emmanuelle

    • Sœur Emmanuelle (préf. Jean-Marie Cavada), Chiffonnière avec les chiffonniers, Ivry-sur-Seine, Éditions de l'Atelier,‎ 1989 et 2007 (ISBN 978-2-7082-3900-5) 
    • Sœur Emmanuelle, Une vie avec les pauvres, Paris, Éditions de l'Atelier,‎ 1991 (ISBN 978-2-7082-2897-9) 
    • Sœur Emmanuelle, Yalla, en avant les jeunes, Paris, LGF - Livre de Poche,‎ 1999 (ISBN 978-2-253-14567-7) 
    • Sœur Emmanuelle, Les Mots du Rosaire, Arles, Actes Sud,‎ 2001 (ISBN 978-2-7427-3442-9) 
    • Sœur Emmanuelle, Un pauvre a crié, le Seigneur l'écoute, Paray-le-Monial, Emmanuel,‎ 2005 (ISBN 978-2-915313-50-5) 
    • Sœur Emmanuelle, Vivre, à quoi ça sert ?, Paris, J'ai lu,‎ 2005, 149 p. (ISBN 978-2-290343-66-1) 
    • Sœur Emmanuelle, Agenda 2009. Une année avec Sœur Emmanuelle, Presses de la Renaissance,‎ 21 août 2008 (ISBN 978-2-7509-0436-4) 
    • Sœur Emmanuelle, 365 Méditations de Sœur Emmanuelle, Paris, Presses de la Renaissance,‎ 9 octobre 2008 (ISBN 978-2-7509-0435-7) 
    • Sœur Emmanuelle, Je Te Salue Marie, Bordeaux, Elytis,‎ 15 octobre 2008 (ISBN 978-2-35639-007-3) 
    • Sœur Emmanuelle, Les Confessions d'une religieuse, Flammarion,‎ 23 octobre 2008 (ISBN 978-2-08-212519-2) 

    Œuvres en collaboration avec sœur Emmanuelle

    • Sofia Stril-Rever et Matthieu Ricard (préf. Sœur Emmanuelle), Enfants du Tibet : De cœur à cœur avec Jetsun Pema et Sœur Emmanuelle, Desclée de Brouwer,‎ 2000 (ISBN 978-2-220-04810-9) 
    • Sœur Emmanuelle et Edmond Blattschen, L'Évangile des chiffonniers, Bruxelles, Alice,‎ 2000 (ISBN 978-2-930182-30-8) 
    • Sœur Emmanuelle et Philippe Asso, Richesse de la pauvreté, Paris, Flammarion,‎ 2001 (ISBN 978-2-08-210054-0) 
    • Sœur Emmanuelle et Marlène Tuininga, Jésus tel que je le connais, Paris, J'ai lu,‎ 2003 (ISBN 978-2-290-32873-6) 
    • Sœur Emmanuelle et Philippe Asso, Vivre, à quoi ça sert ?, Paris, Flammarion,‎ 2004 (ISBN 978-2-08-210341-1) 
    • Sœur Emmanuelle et Marlène Tuininga, Le Paradis, c'est les autres, Paris, J'ai lu,‎ 1995 (ISBN 978-2-290-34315-9) 
    • Sœur Emmanuelle et Sofia Stril-Rever, La Folie d'Amour. Entretiens avec sœur Emmanuelle, Flammarion,‎ 2005 (ISBN 978-2-08-210528-6) 
    • Jacques Duquesne, Annabelle Cayrol et Sœur Emmanuelle, J'ai 100 ans et je voudrais vous dire…, Plon,‎ 20 août 2008 (ISBN 978-2-259-20921-2) 
    • Sofia Stril-Rever, Mon testament spirituel:De Sœur Emmanuelle, Paris, Presses de la Renaissance,‎ 2008 (ISBN 978-2-7509-0489-0) 

    Œuvres consacrées à Sœur Emmanuelle

    • Pierre Lunel (préf. Bernard Kouchner), Sœur Emmanuelle, la biographie, Paris, Anne Carrière,‎ 2006 (ISBN 978-2-84337-364-0) 
    • Sœur Emmanuelle, Mille et Un bonheurs : Méditations de Sœur Emmanuelle, Paris, Carnets Nord,‎ 2007 (ISBN 978-2-35536-004-6) 
    • Documentaire Sœur Emmanuelle, le cœur et l'esprit (réalisé par Elisabeth Kapnist) - diffusé sur France 5 en 2007.
    • Spectacle de Pierrette Dupoyet intitulé "L'Amour plus fort que la mort ou une Fleur chez les chiffonniers" (création Festival d'Avignon 1997)- texte paru aux Éditions La Traverse année 1999 = issn 1262-3423
    • Fabell chante Sœur Emmanuelle: Ma grande sœur Emmanuelle, in Tout feu, tout femme!, Rouge Orange 2013 (Sacem RO201311/1/1)

    Distinctions

    Bibliographie

    Notes et références

    1. Frédérique Neau-Dufour 2004, p. 226
    2. a et b Midhat J. Gazalé 2004, p. 189
    3. a, b, c, d, e, f et g Chiffonnière de Dieu parmi les parias [archive], La Libre, 21 octobre 2008.
    4. a, b, c, d et e Martine De Sauto, « Sœur Emmanuelle est décédée » [archive], sur La Croix,‎ 20 octobre 2008. Erreur de référence : Balise <ref> non valide ; le nom « BiographieLaCroix » est défini plusieurs fois avec des contenus différents
    5. "Sœur Emmanuelle est morte" [archive], Le Figaro, 20 octobre 2008.
    6. Le siècle de sœur Emmanuelle [archive], L'Express, 20 août 2008.
    7. a et b (en) Wael Salah Fahmia and Keith Sutton, Cairo's Zabaleen garbage recyclers: Multi-nationals' takeover and state relocation plans [archive], Habitat International, Volume 30, Issue 4, December 2006, Pages 809-837
    8. a, b, c et d Les « zabbalines » du Caire n'oublieront pas leur chiffonnière, Sœur Emmanuelle [archive], La Croix, 20 octobre 2008.
    9. Jérôme Cordelier, « Le testament secret de sœur Emmanuelle » [archive], sur www.lepoint.fr,‎ 23 octobre 2008 (consulté le 23 octobre 2008) : « Elle a donné d'ultimes méditations spirituelles à sa nièce, Sofia Stril-River, avec laquelle elle avait déjà écrit deux livres-ce texte paraît aux Presses de la Renaissance. »
    10. Frédérique Neau-Dufour 2004, p. 12
    11. (nl) « Zuster Emmanuelle Grootofficier in de Kroonorde » dans De Standaard on line [archive].
    12. Jérôme Cordelier, « Le testament secret de sœur Emmanuelle » [archive], sur www.lepoint.fr,‎ 23 octobre 2008 (consulté le 23 octobre 2008) : « Je ne veux pas, de mon vivant, être nue devant d'autres, explique-t-elle dans ces pages. Pourtant, je veux me dénuder. D'abord par exigence de vérité : voilà ce que je suis. Pour une autre raison, ensuite : j'ai la conviction, ce faisant, d'être utile. »
    13. Sœur Emmanuelle : mort d'une icône médiatique [archive], Le Monde, 20 octobre 2008.

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    Malala Yousafzai

     
    Malala Yousafzai
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    Malala Yousafzai à Strasbourg en novembre 2013.

    Naissance 12 juillet 1997 (18 ans)
    Mingora, Khyber Pakhtunkhwa (Pakistan)
    Nationalité Drapeau du Pakistan Pakistanaise
    Pays de résidence Pakistan puis Royaume-Uni
    Profession Lycéenne
    Activité principale Militante pour l'éducation
    Distinctions Prix national pour la paix (Pakistan)
    Prix Simone de Beauvoir (France)
    Prix Sakharov (Parlement européen)
    Prix Nobel de la paix
    Ascendants Ziauddin Yousafzai (père)

    Malala Yousafzai ou Malala Yousufzai (en ourdou : ملالہ یوسف زئی) est une militante pakistanaise des droits des femmes1 née le 12 juillet 1997 à Mingora, dans la province de Khyber Pakhtunkhwa.

    Elle a vécu à Mingora, principale ville du district de Swat, dans le Nord-Ouest du Pakistan, une zone proche de l'influence des talibans. Symbole de la lutte pour l'éducation des filles et contre les talibans, elle a reçu plusieurs distinctions pakistanaises et internationales à la suite de ses prises de position alors que sa région était l'objet d'une lutte entre les talibans pakistanais et l'armée.

    Le 9 octobre 2012, elle est victime d'une tentative d'assassinat où elle est grièvement blessée, un attentat condamné par toute la classe politique du pays. Elle est transférée vers l'hôpital de Birmingham au Royaume-Uni le 15 octobre pour suivre un traitement plus poussé. Cette attaque conduit à une médiatisation internationale de Malala Yousafzai.

    En 2014, âgée de 17 ans, elle obtient le Prix Nobel de la paix avec l'Indien Kailash Satyarthi, ce qui fait d'elle la plus jeune lauréate de l'histoire de ce prix2.

    Sommaire

    Biographie

    Prises de position

     
    Une école pour filles dans la province de Khyber Pakhtunkhwa, en 2011.

    Malala Yousafzai se fait connaître du grand public début 2009, à 11 ans, par son témoignage intitulé Journal d'une écolière pakistanaise, sur un blog en ourdou de la BBC. C'est son père, Ziauddin Yousafzai, propriétaire d'écoles de filles dans la vallée de la Swat, qui la pousse à témoigner3. Sous le pseudonyme de Gul Makai, elle dénonce les violences des talibans qui, après avoir pris le contrôle de la vallée de Swat en 2007, incendient les écoles pour filles et assassinent leurs opposants4,5. Elle apparaît alors en larmes dans une vidéo et dit vouloir devenir médecin. Lors de l'occupation talibane, sa famille quitte la région et se sépare. Elle sera de nouveau réunie en juillet 2009, après la seconde bataille de Swat.

    Après la reprise de la vallée par l'armée pakistanaise, lors de la seconde bataille de Swat en mai 2009, elle est reconnue comme une héroïne et son nom est attribué à son école.

    Son père est également connu pour ses prises de position anti-talibans et a soutenu une intervention de l'armée dans sa région. Le 10 décembre 2012, il est nommé conseiller spécial de l'ONU pour l'éducation.

    Le 12 juillet 2013, à la tribune de l'ONU, Malala Yousafzai parle de l'accès à l'éducation pour les filles6. Elle y déclare notamment que « Les extrémistes ont peur des livres et des stylos. Le pouvoir de l'éducation les effraie. »7. Ce plaidoyer est salué par une standing ovation de l'assemblée8,9.

    Tentative d'assassinat

    Blessures et hospitalisation

     
    Un complexe médical de Saidu Sharif, le premier des quatre hôpitaux où Malala a été traitée.

    Le 9 octobre 2012, elle est victime d'une tentative d'assassinat par des talibans du Tehrik-e-Taliban Pakistan à la sortie de son école1. Très grièvement blessée au cou et à la tête, elle est transférée à l'hôpital de Saidu Sharif, puis à l'hôpital militaire de Peshawar par hélicoptère de l'armée. Alors que son transfert à l'étranger pour subir des opérations est évoqué, l'hôpital militaire annonce le 10 octobre vers 17 heures que la balle qui a traversé son crâne et son cou a été retirée avec succès après cinq heures d'opération. Selon un médecin de l'hôpital, la balle a percé le crâne mais n'a pas touché le cerveau, alors que selon d'autres sources hospitalières, son cerveau a été affecté10. Malala restait alors inconsciente, et, vu son état préoccupant, l'armée précise qu'un avion se tient prêt à la transférer vers Dubaï. Le 11 octobre, elle est transférée dans l'hôpital militaire de Rawalpindi, mieux équipé11.

    Le 15 octobre, elle est finalement transférée vers l’hôpital de Birmingham au Royaume-Uni à bord d'un avion médicalisé fourni par les Émirats arabes unis, accompagnée d'une délégation de militaires pakistanais. Les médecins britanniques et internationaux parlent d'un long chemin vers la guérison, et mettent en avant leur importante expérience concernant les blessés de guerre, puisque l’hôpital soigne les soldats britanniques grièvement blessés en Afghanistan12.

    Le 3 janvier 2013 Malala a quitté l'hôpital Queen Elizabeth de Birmingham (en) afin de poursuivre sa rééducation à domicile, avant un éventuel retour pour une opération de reconstruction du crâne13.

    Réactions au Pakistan

    Le chef de l'armée pakistanaise Ashfaq Kayani ainsi que l'un des meneurs de l'opposition Imran Khan se sont notamment rendus à son chevet, de même que le Premier ministre Raja Pervez Ashraf14.

    L'agression a été condamnée par le président Asif Ali Zardari, le gouvernement, le Parti du peuple pakistanais, parti au pouvoir et le principal meneur de l'opposition Nawaz Sharif15 ainsi que par Imran Khan, qui s'oppose par ailleurs à la lutte armée contre les talibans. Une fatwa provenant de 50 religieux du Sunni Ittehad Council a également condamné l'attaque16.

    L'attaque a été revendiquée par le Tehrik-e-Taliban Pakistan qui a menacé de nouvelles attaques si elle survivait17. Des théories du complot se sont pourtant développées dans la société et sur Internet, impliquant une manipulation de la CIA18.

    Enquête

    Son agresseur s'est enfui après l'attaque et des recherches ont été lancées peu après. Le ministre de l'Information de la province de Khyber Pakhtunkhwa, Mian Iftikhar Hussain, annonce une récompense de 10 millions de roupies pakistanaises (soit environ 80 000 euros) pour toute personne aidant à sa capture11. Au 13 octobre, quatre suspects ont été arrêtés à Mingora.

    L’organisateur de l’attaque et coparticipant a été identifié par la police comme un homme d'environ 30 ans et appelé Attaulah. Il a déjà été arrêté lors de la seconde bataille de Swat par l'armée et a été détenu en prison pendant trois mois, avant d'être libéré. Il serait aujourd'hui en fuite en Afghanistan, selon les autorités. Ces dernières identifient Maulana Fazlullah, chef du TNSM, comme en étant le commanditaire19.

    Hommages et distinctions

     
    Malala Yousafzai à la Maison-Blanche, le 11 octobre 2013.
     
    Martin Schulz, remet le prix Sakharov à Malala Yousafzai au Parlement européen de Strasbourg le 20 novembre 2013.

    En 2009, elle est nommée au prix international des enfants pour la paix de la fondation20,21.

    Le 19 décembre 2011, elle reçoit le premier prix national de la jeunesse pour la paix du gouvernement pakistanais, des mains du Premier ministre Youssouf Raza Gilani. Elle évoque alors la création d'un parti politique. Cette distinction est par la suite renommée « prix Malala »22.

    En décembre 2012, Malala Yousafzai reçoit le prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes 201323.

    En septembre 2013, à Dublin, elle reçoit le prix le plus prestigieux d'Amnesty International, l'organisation de défense des droits de l'homme24.

    Le 20 novembre 2013, à Strasbourg, elle reçoit le prix Sakharov pour la liberté de l'esprit du Parlement européen5,25,26.

    La même année, elle est citée parmi les favoris pour le prix Nobel de la paix27 qui est obtenu par l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC)28. Avant l'annonce du prix, sur la radio pakistanaise City89 FM, la jeune femme disait elle-même : « Je n’ai pas accompli tant de choses que ça pour gagner le prix Nobel de la paix. »29. Lors de l'annonce du prix, dans un communiqué, elle félicite l'organisation : « L'OIAC est une organisation importante qui travaille sur le terrain pour débarrasser le monde des armes chimiques. Je voudrais les féliciter pour cette reconnaissance internationale bien méritée. »30.

    Cette même année 2013, elle reçoit le Prix international de Catalogne.

    Le 10 octobre 2014, le prix Nobel de la paix lui est co-attribué31,32.

     

    Une icône médiatique

     
    Malala Yousafzai au Parlement européen.

    Dès 2013, le quotidien Le Monde souligne que Malala Yousafzai est devenue une véritable icône en Occident3. Dès son arrivée au Royaume-Uni, elle a bénéficié du soutien de stars internationales comme Angelina Jolie 33ou d'hommes politiques comme Gordon Brown. Son livre, Moi, Malala, je lutte pour l'éducation et je résiste aux talibans, est lancé dans 21 pays simultanément en octobre 2013. La presse et la télévision britannique et américaine lui consacrent alors des articles et des émissions. De fait, elle a été prise en charge gratuitement par une grande agence de communication britannique, Edelman, dans laquelle cinq agents travaillent pour elle à plein temps3.

    Sa notoriété internationale suscite vite des polémiques dans son pays. Certaines voix au Pakistan dénoncent son « instrumentalisation » par des forces étrangères regrettant que Malala ne parle pas des drones américains tuant des enfants dans les zones pachtounes frontalières. Les sympathisants des talibans vont même jusqu'à dire qu'elle a été « kidnappée par les forces anti-islam en Occident ». À l'inverse, les libéraux pakistanais, minoritaires dans le pays, prennent sa défense. Ainsi la romancière Bina Shah s'indigne dans le quotidien Dawn que « les Pakistanais tendent à se retourner contre les personnes dont ils devraient être fiers »34. En octobre 2013, reçue à la Maison blanche, Malala demande à Barack Obama de cesser les attaques de drones dans les régions frontalières du Pakistan35,36.

    Annexes

    Articles connexes

    Sources et bibliographie

    Notes et références

    1. a et b « Malala, militante de 14 ans, survit par miracle à une attaque des talibans » [archive], sur Le Monde,‎ 9 octobre 2012
    2. « Le prix Nobel de la paix attribué à la Pakistanaise Malala Yousafzai et à l'Indien Kailash Satyarthi » [archive], sur Libération,‎ 10 octobre 2014
    3. a, b et c Eric Albert, « Comment Malala Yousafzaï est devenue une icône » [archive], sur Le Monde,‎ 11 octobre 2013
    4. (en)« Diary of a Pakistani schoolgirl » [archive], sur BBC News,‎ 19 janvier 2009
    5. a et b Hélène Sallon, « La jeune Pakistanaise Malala Yousafzaï obtient le prix Sakharov » [archive], sur Le Monde,‎ 10 octobre 2013
    6. (en)« The text of Malala Yousafzai’s speech at the United Nations » [archive], sur A World At School,‎ 12 juillet 2013
    7. « Malala à l'ONU : « Les extrémistes ont peur des livres » » [archive], sur Le Monde,‎ 12 juillet 2013
    8. Louise Chabot, « Malala Yousafzai et l'accès à l'éducation des filles : une lutte mondiale » [archive], sur Le Huffington Post,‎ 10 juillet 2013
    9. « ONU: vibrant plaidoyer de Malala Yousafzai en faveur de l'éducation pour tous » [archive], sur ONU,‎ 12 juillet 2013
    10. (en)« Malala Yousufzai's brain damaged in Taliban attack in Pakistan, surgeon says » [archive], sur CBS News,‎ 11 octobre 2012
    11. a et b « Pakistan: la militante anti-taliban transférée dans un hôpital près d'Islamabad » [archive], sur L'Obs,‎ 11 octobre 2012
    12. (en)« Bogus ‘family’ turned away from Malala’s UK hospital » [archive], sur The Express Tribune,‎ 16 octobre 2012
    13. « La collégienne pakistanaise blessée par les talibans a quitté l'hôpital » [archive], sur Libération,‎ 4 janvier 2013
    14. « Afghanistan : les élèves prient pour Malala, la jeune militante anti-talibans » [archive], sur Le Parisien,‎ 13 octobre 2012
    15. (en) Malala Yousufzai in critical condition [archive] sur The News Tribe, le 9 octobre 2012.
    16. (en)Jon Boone, « Malala Yousafzai: 'fatwa' issued against gunmen » [archive], sur The Guardian,‎ 12 octobre 2012
    17. (en)« If Malala survives, we will target her again : Taliban » [archive], sur The Express Tribune,‎ 9 octobre 2012
    18. « Théorie du complot au Pakistan : Malala, créature de la CIA ? » [archive], sur Rue 89,‎ 9 octobre 2013
    19. (en)« Malala's attacker was held, freed in 2009: Sources » [archive], sur The Express Tribune,‎ 18 octobre 2012
    20. (en)« Kidsrights: International Childrens Peace Prize 2013 adwarded to Malala Yousafzai » [archive], sur Kids Rights International,‎ 6 septembre 2013
    21. (en)« Malala Yousafzai, teen shot by Taliban, gets kids' peace prize » [archive], sur CBC News,‎ 6 septembre 2013
    22. Sumera Khan, « National peace prize named after Malala Yousafzai » [archive], sur The Express Tribune,‎ 20 décembre 2011
    23. « Le prix Simone de Beauvoir à la jeune Malala Yousafzai » [archive], sur TV5 Monde,‎ 28 décembre 2012
    24. « La jeune Malala auréolée du plus prestigieux prix d'Amnesty International » [archive], sur RTL.fr,‎ 17 septembre 2013
    25. « La jeune Pakistanaise Malala Yousafzaï reçoit le prix Sakharov » [archive], sur Le Soir,‎ 20 novembre 2013
    26. Kahina Sekkai, « Malala décroche le prix Sakharov » [archive], sur Paris Match,‎ 10 octobre 2013
    27. « Favorite pour le Nobel de la paix, Malala Yousafzai veut devenir femme politique » [archive], sur Le Monde,‎ 7 octobre 2013
    28. Faustine Vincent, « Nobel de la paix à l'OIAC: «Ce prix récompense un travail mené discrètement depuis des années» » [archive], sur 20 Minutes.fr,‎ 11 octobre 2013
    29. « Les favoris du Nobel de la paix (cherchez l'intrus) » [archive], sur Libération,‎ 10 octobre 2013
    30. « Nobel de la paix : Malala félicite l'OIAC » [archive], sur Le Figaro.fr,‎ 11 octobre 2013
    31. Nathalie Lacube, « Malala Yousafzai, 17 ans, un Nobel pour les droits des enfants » [archive], sur La Croix,‎ 10 octobre 2014
    32. Kahina Sekkai, « Malala reçoit le prix Nobel de la Paix » [archive], sur Paris Match,‎ 10 octobre 2014
    33. « L'hommage d'Ange­lina Jolie à Malala » [archive], sur Gala,‎ 5 avril 2013
    34. Frédéric Bodin, « Malala : « Je veux l'éducation pour les fils et les filles de tous les terroristes » » [archive], sur Le Monde,‎ 10 octobre 2014
    35. « Malala reçue par les Obama » [archive], sur Paris Match,‎ 12 octobre 2013
    36. « Malala Yousafzaï accueillie à la Maison-Blanche » [archive], sur La Presse.ca,‎ 11 octobre 2013

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  • Mères de la place de Mai

     
     
    Les Mères avec le président Néstor Kirchner, le 9 février 2005.

    Les Mères de la place de Mai (en espagnol : Asociación Madres de la Plaza de Mayo) est une association des mères argentines dont les enfants ont « disparu », assassinés pendant la « guerre sale » livrée en particulier par la dictature militaire (1976-1983). Leur nom provient de la place de Mai (en espagnol : Plaza de Mayo), en face de la Casa Rosada du gouvernement à Buenos Aires, où elles effectuent des rondes hebdomadaires depuis le 30 avril 1977.

    Les militaires ont admis que plus de 9 000 personnes enlevées ne sont toujours pas reconnues [réf. nécessaire]. Depuis la chute du régime dictatorial en 1983, 11 000 disparus ont été formellement identifiés par l’État argentin [Quand ?][réf. nécessaire], mais les historiens et les Mères de la place de mai évaluent à 30 000 le nombre total de disparus.

    Les Mères de la place de Mai sont, en Argentine, l’unique organisation de défense des droits de l'homme composée de femmes [réf. nécessaire]. Depuis près de trente ans, elles se sont battues pour retrouver leurs enfants enlevés par la dictature militaire (1976-1983). Plusieurs des fondatrices ont été assassinées à leur tour en décembre 1977, en compagnie des religieuses françaises Léonie Duquet et Alice Domon, par un commando dirigé par le colonel Alfredo Astiz.

    Le Parlement européen leur a délivré en 1992 le prix Sakharov pour la liberté de pensée. En 2006, tout en continuant les marches hebdomadaires sur la place de Mai, les Mères ont cessé les « Marches de la Résistance » entamées en 1981, considérant que le gouvernement de Néstor Kirchner (Front pour la victoire-Parti justicialiste) avait démontré une volonté véritable de faire juger les responsables de violations des droits de l’homme.

    Sommaire

    La dictature

     
    Le châle blanc des mères de la place de Mai, peint sur le sol de la place de Mai, à Buenos Aires.

    En signe de protestation, les Mères portent des foulards blancs (à l’origine : les langes en tissu de leurs bébés) pour commémorer la disparition de leurs enfants. Le nom des organisations vient de la place de Mai(Plaza de Mayo) au centre de Buenos Aires et devant le siège du gouvernement, la Casa Rosada. Elles se rassemblent tous les jeudis après-midis et tournent sur la place pendant une demi-heure, dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, remontant ainsi symboliquement le temps et critiquant l’impunité des militaires responsables des massacres et des tortures.

    L'association des mères de la place de Mai avait été formée dans l’espoir de trouver les fils et filles disparus, enlevés par des agents du gouvernement argentin pendant la « guerre sale » des années 1970-1980. La plupart ont été torturés et tués. Les 14 fondatrices de l'association, Azucena Villaflor, Berta Braverman, Haydée García Buelas, María Adela Gard de Antokoletz, Julia Gard, María Mercedes Gard et Cándida Gard (quatre sœurs), Delicia González, Pepa Noia, Mirta Baravalle, Kety Neuhaus, Raquel Arcushin, et De Caimi, ont commencé les manifestations sur la place de Mai, devant la Casa Rosada le 30 avril 1977, un peu plus d'un an après le coup d'État militaire, espérant alors obtenir une entrevue avec le chef de la junte, Jorge Videla. Les militaires leur ayant ordonné de « circuler » en raison de l’état de siège, les mères ont tourné en rond sur la place. Le vendredi suivant, d'autres mères vinrent, dont Hebe de Bonafini, de La Plata. Villaflor avait passé six mois à chercher l’un de ses fils et sa nièce avant la création de l'association.

    Entre les 8 et 10 décembre 1977, un « groupe de travail » de l’ESMA, dirigé par le colonel Alfredo Astiz, enleva douze personnes liées aux Mères, dont les fondatrices Azucena Villaflor, María Ponce de Bianco et Esther Ballestrino, ainsi que les religieuses françaises Léonie Duquet et Alice Domon. Les trois fondatrices étaient des piliers du mouvement, ayant plus d’expérience que les autres (nombre des mères étaient analphabètes) : Villaflor venait ainsi d'une famille péroniste combative et avait milité dans un syndicat auparavant ; María Ponce avait milité au sein de l'Église du Tiers-monde et Esther Ballestrino était une bio-chimiste d’origine paraguayenne1.

    Le groupe, qui se faisait connaître par bouche-à-oreille, devint célèbre avec la Coupe du monde de football de 1978, la télévision hollandaise décidant un jeudi de montrer leur marche (qui avait été décalée à ce jour) plutôt que de diffuser un match. On leur permit alors de voyager, Amnesty International finançant un voyage en 1979 aux États-Unis et en Europe afin qu'elles puissent faire connaître les agissements de la junte1.

     
    30e anniversaire de la fondation des Mères de la place de mai, en présence de Cristina Kirchner, alors sénatrice.

    En 1980, le Prix Nobel de la paix Adolfo Pérez Esquivel et Emilio Mignone commencèrent à rendre public leurs convictions intimes selon lesquelles les « disparus » auraient tous été morts, que les camps de détention auraient été vidés lors du passage de la Commission des droits de l'homme des Nations Unies en 1979 et qu'on ne pouvait par conséquent plus rien faire1. Alors en Suède, les Mères, dont Hebe de Bonafini, lancèrent alors le slogan « Apparition en vie! » (ou « Qu'ils ré-apparaissent en vie! »), refusant d'admettre la mort des disparus sans preuve de celle-ci, ni déclaration officielle à leur sujet, ni certificat de décès, ni dépouille1.

    À partir de 1981, les Mères commencèrent, en pleine dictature, les « Marches de la Résistance » réclamant le respect des droits de l'homme1. Celles-ci continuèrent lors de la transition démocratique afin de revendiquer le jugement des responsables des crimes contre l'humanité, et ne cessèrent qu'en 2006, les Mères et Grands-mères considérant alors que le gouvernement de Néstor Kirchner s'impliquait suffisamment dans la volonté de faire juger les responsables de la répression systématique.

    En 1982, les Mères refusèrent de soutenir la guerre des Malouines, affirmant qu'il s'agissait d'une autre entreprise mortifère de la junte et que les morts de la guerre seraient aussi leurs morts, avec le slogan « les Malouines sont argentines, les disparus aussi1 ». Il s'agissait-là d'une posture rare, la majorité des organisations politiques ayant soutenu par patriotisme la revendication contre la souveraineté britannique sur ces îles.

    Transition démocratique, scission et actions actuelles

     
    Manifestation des Mères de la place de Mai (14 octobre 2005).

    Ces dernières années, l’association s’est agrandie, et est devenue plus insistante dans ses demandes de réponses sur les disparitions forcées pendant la « guerre sale », après que les militaires eurent abandonné le pouvoir au profit d’un gouvernement civil en 1983.

    En 1986, après le Procès de la junte, le mouvement s’est scindé en deux, avec d'un côté les « Mères de la place de Mai, ligne fondatrice » et de l’autre l’« Association des mères de la place de Mai », en raison de divergences concernant l’attitude à suivre face au gouvernement de Raúl Alfonsín, élu en 1983, ainsi qu’à divers enjeux politiques.

    D’abord, les « Mères de la place de Mai, ligne fondatrice » ont accepté les dédommagements versés à certaines familles par le gouvernement d’Alfonsín (200 000 dollars2), alors que les autres refusaient des compensations pécuniaires et affirmaient que celles-ci allaient interférer avec les procès et prépareraient la voie à des amnisties ultérieures (votées en 1986-87 avec la loi du point final et la loi de l'obéissance due, et suivies par les grâces accordées par Carlos Menem et Eduardo Duhalde dans les années 1990)1. Par ailleurs, la « ligne fondatrice » refusait à l’origine les prises de parole en public des Mères sur la place de Mai, vers 1984-85, préférant les marches silencieuses1. Enfin, les mères qui font aujourd’hui partie de la « ligne fondatrice » s’opposaient en 1986, quand une présidente de l’Association devait être élue, à ce que des femmes ne provenant pas de Buenos Aires participent à l’association, et se sont alors retirées.

    Par la suite, la « ligne fondatrice » s’est déclarée en faveur de l’exhumation des corps et de l’identification des victimes effectuée grâce aux travaux de l’Equipe argentine d'anthropologie judiciaire (es) (EAAF, fondée en 1986). Elles veulent à la fois faire le deuil et faire juger les responsables des violations des droits de l’homme2.

     
    Inauguration du jardin des Mères-et-Grands-Mères-de-la-Place-de-Mai à Paris (15e arrondissement, angle rue Balard et quai André-Citroën), le 7 avril 2008. De gauche à droite : la présidente des Grands-mères de la place de Mai, Estela B. de Carlotto, la présidente de l’Argentine Cristina Kirchner, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, et le maire d’arrondissement du 15e arrondissement de Paris Philippe Goujon3.

    En revanche, l’Association des Mères de la place de Mai se montre davantage politisée, et essaie de faire survivre les rêves, et les idées politiques des enfants disparus. Elles refusent tout hommage ou commémoration qui ferait abstention de l'engagement politique et « révolutionnaire » de leurs enfants disparus1. Par ailleurs, autour de l'idée d'une « socialisation de la maternité », elles ont transformé les luttes individuelles pour leurs enfants en luttes collectives pour toutes les victimes de la dictature et, en général, pour tous les acteurs des mouvements sociaux à travers le monde1. Sa présidente, Hebe de Bonafini, déclare ainsi :

    « Nous n'acceptons aucune charge politique, mais nous faisons de la politique. Nous ne sommes pas un organisme des droits de l'homme ni une ONG, mais une organisation politique, sans parti1. »

    L'Association est composée de femmes convaincues que leurs enfants sont morts, et conscientes que la plupart ont été torturés et assassinés, mais qui éprouvent plus de difficulté à admettre l'exhumation des corps, qu'elles ressentent comme un traumatisme2. Revendiquant ainsi l'apparition « en vie » des disparu-e-s qu'elles savent pourtant décédées2, elles s'opposent à toute négociation avec le pouvoir et à toute indemnisation. Bonafini déclare ainsi devant l'UNESCO:

    « Nous ne vendrons jamais le sang de nos enfants. Il n’y a pas d’argent qui puisse payer la vie de ceux qui l’ont donnée pour le peuple. Les réparations économiques nous répugnent, nous voulons la justice. Nous voulons la prison pour les assassins, qu’ils soient incarcérés. (...) Nous ne voulons pas non plus de monuments, tout est sur la mort, monument aux morts, réparation pour les morts, exhumation des morts, musée des morts. Nous les Mères avons lutté toute la vie pour la vie : nous n’avons jamais imaginé que nos enfants pouvaient être morts2. »

    Un spécialiste du mouvement, M. G. Bouvard, a écrit que l'Association veut une « complète refonte de la culture politique en Argentine », et embrasse une « vision d'un système socialiste, libéré de la domination des intérêts individuels »[réf. nécessaire]. L'Association a participé par la suite à plusieurs voyages, visitant Cuba en 1988, puis le Mouvement des sans-terre au Brésil, le Pérou, le Chiapas, la Yougoslavie, Israël et la Palestine, l'Irak1... Le Journal des mères de la place de Mai est entré en 2005 dans le réseau de presse « non-alignée » du Réseau Voltaire [réf. nécessaire]. Le 26 janvier 2006, l'Association mit fin aux Marches de la Résistance, Bonafini déclarant alors en référence à la politique du président Kirchner: « il n'y a plus d'ennemi à la Casa de Gobierno4. » Les artistes León Gieco et Víctor Heredia étaient invités à cette dernière marche. Celles de la Place de mai continuent toutefois, tandis que la présidente des Grands-mères a rappelé « qu'on ne savait toujours pas où étaient passés les 30 000 disparus4 ».

    En décembre 1987, Sting chanta sur scène They dance alone en hommage aux Mères, ce qui initia un mouvement chez les musiciens argentins pour évoquer les droits de l'homme (dont le groupe de rock Todos Tus Muertos dont le nom même est explicite, ainsi que la couverture de leur album représentant les photos des « disparus »). Un nouveau concert organisé par Amnesty lors de la tournée Human Rights Now! (en) eut lieu en 1988, en présence de Charly García et de León Gieco aux côtés de diverses stars internationales.

    Depuis, les Mères de la Place de mai ont ouvert une librairie et café littéraire dénommée Osvaldo Bayer, d'après l'historien des mouvements sociaux auteur d'un livre célèbre sur l'anarchisme en Argentine, et organisées à partir de 2000 des Universités populaires1. Le soutien des Mères au gouvernement Kirchner a conduit à diverses tensions avec des proches, dont notamment le journaliste Herman Schiller (es), qui a enseigné jusqu'en 2007 l'histoire des mouvements ouvriers à l'Université populaire et qui s'est présenté sur les listes de la Gauche unie aux élections municipales de Buenos Aires en 2000 et 20035, ou Nestor Kohan6. Par ailleurs, les Mères ont une radio depuis 2005 (La voz de las Madres (es)), qui diffuse par les ondes et sur Internet7. Enfin, en février 2010, l'association s'est jointe à la plainte déposée contre le maire de Buenos Aires, Mauricio Macri, à la suite de sa décision de doter la police métropolitaine de Buenos Aires d'armes Taser; Hebe de Bonafini qualifie l'engin d'« instrument de supplice électrique8 ».

    Exhumation des corps des mères disparues

     
    Stand des Mères à la 33e fête internationale du livre à Buenos Aires (2007).

    En janvier 2003, le cadavre de la religieuse française Léonie Duquet, enlevée en 1977 avec les fondatrices par le groupe d'Alfredo Astiz, a été exhumé, sans que son identité fut alors établie. Les tests ADN ont ensuite bien conclu, le 30 août 2003, que le corps exhumé était celui de Duquet.

    Les corps d'Azucena Villaflor, d'Esther Careaga et de María Eugenia Bianco, ont aussi été identifiés mi-2005. Les cendres de Villaflor ont été enterrées au pied de la pyramide de Mai, sur la Place de Mai, le 8 décembre 2005. Astiz est actuellement inculpé dans le méga-procès de l'ESMA pour crimes contre l'humanité.

    Les grands-mères

    Article détaillé : Grands-mères de la place de Mai.

    L’association des Grands-Mères de la place de Mai a été fondée en 1977, pour tenter de retrouver les petits-enfants enlevés pendant la répression et les renvoyer vers leurs familles. Leur travail a permis d’identifier 979 des 500 enfants enlevés ou nés en détention durant la période militaire et clandestinement adoptés par les familles des militaires, policiers ou de proches du pouvoir2. Elles réclament notamment que les deux enfants d'Ernestina Herrera de Noble, la PDG du puissant groupe de presse Clarín, délivrent à la justice des échantillons ADN afin d'assurer qu'ils ne font pas partie des bébés séquestrés, ce qui est soupçonné par les enquêteurs9.

    Le 10 décembre 2003, la fondatrice et présidente de l’association, Estela Barnes de Carlotto, a reçu le Prix des droits de l'Homme de l'ONU10. Le 5 août 2014, Estela Barnes de Carlotto annonce à la presse avoir retrouvé Guido né de sa fille Laura. Laura Carlotto avait été arrêtée le 26 novembre 1977 à Buenos Aires alors qu'elle était enceinte de deux mois et demi, avant d'être assassinée par ses tortionnaires11,12.

    HIJOS

    En 1995, HIJOS (« les fils », acronyme de Hijos por la Identidad y la Justicia contra el Olvido y el Silencio (es), ou « Fils pour l'identité et la justice contre l'oubli et le silence ») se sont constitués pour lutter contre l'amnistie politique des responsables des violations des droits de l'homme et réclamer l'ouverture de poursuites judiciaires contre les agents de la dictature. Ils ont organisé des scratch (manifestations bruyantes) près des domiciles des bourreaux, afin de dévoiler leur nouvelle identité au voisinage et pour attirer l'attention publique sur l'impunité dont ils bénéficiaient.

    HIJOS œuvre aussi en faveur d'une reconstitution exacte de l'histoire de l'Argentine et contre la censure. L'association est composée d'enfants des victimes de la dictature et présente dans 17 autres pays. Toutes les décisions sont prises collectivement lors des assemblées générales.

    Hommage

    Daniel Balavoine a écrit et composé une chanson en leur hommage. Elle est nommée Revolución et fait partie de l'album Loin des yeux de l'Occident.

    Un film argentin La historia oficial de Luis Puenzo, évoque ces évènements.

    Notes et références

    Voir aussi

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    Marie-José Chombart de Lauwe

     
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    Marie-José Chombart de Lauwe, en mai 2007.

    Marie-José Chombart de Lauwe (née Wilborts le 31 mai 1923 à Paris) est une résistante française.

    Sommaire

    Biographie

    Yvette, Marie-José Wilborts, qui se fera appeler Marie-Jo, entre en Résistance contre l'occupant nazi et les collaborateurs français dès l'âge de 17 ans, en Bretagne.

    Fille de Suzanne et d'Adrien Wilborts, médecin pédiatre à Paris, brûlé par les gaz des tranchées de la Première Guerre mondiale, elle passe ses vacances dans les Côtes-d'Armor, à Bréhat, où vit sa grand-mère paternelle. En 1936, son père prend une retraite anticipée et toute la famille déménage sur l'île de Bréhat. Âgée de 12 ans, Marie-Jo poursuit ses études par correspondance.

    Puis vient la « drôle de guerre ». L'adolescente est alors élève en première au lycée de Tréguier.

    La Résistance en Bretagne 1940-1942

    Pendant l'été 1940, les troupes allemandes débarquent à Bréhat, et réquisitionnent les maisons. Chez Marie-Jo, on écoute la voix de Londres depuis une radio cachée derrière un tableau. Des Bréhatins se préparent à résister. Les bateaux partent à la rame, les nuits sans lune, pour rejoindre l'Angleterre. En dépit du danger, Marie-Jo commence à transporter des messages: « Malgré mon jeune âge, je ne faisais pas ça naïvement. Les exécutions sont arrivées très vite, le contexte était pesant, nous mesurions les risques. »

    À l'automne 1941, elle entreprend des études de médecine à Rennes et se procure un Ausweis (laissez-passer) qui lui permet de circuler en zone interdite vers la côte pour voir ses parents. Elle fait partie de « la Bande à Sidonie » créée par sa mère et ensuite intégrée au réseau « Georges France 31 » lié à l'Intelligence Service britannique1. Glissés dans ses cahiers d'anatomie, les plans de défense côtière passent au nez et à la barbe de l'ennemi. Ils sont ensuite acheminés jusqu'aux Alliés, en Angleterre.

    À Rennes, les membres du réseau se donnent rendez-vous au café de l'Europe et de la Paix. En 1941, les résistants de la côte sont arrêtés. Le groupe rennais tient encore. Mais le nouvel agent de liaison, « Georges », est un agent double travaillant pour l'Abwehr. Il infiltre les résistants et les dénonce. Marie-Jo est arrêtée, le 22 mai 1942, chez sa logeuse. Devant la maison, une traction noire l'attend. Elle a juste le temps d'écrire un mot sur la table de la cuisine : « Je suis arrêtée. Prévenir famille et amis. »

    Emprisonnée par l'armée allemande à Rennes, puis à Angers. Elle y retrouve ses parents et onze autres membres de son réseau de renseignements et d'évasions.

    La déportation à Ravensbrück

    Elle est ensuite transférée à la prison de la Santé pour être interrogée par la Gestapo. Elle côtoie Marie-Claude Vaillant-Couturier et réussit à communiquer par les toilettes en ciment avec sa voisine de cellule France Bloch-Sérazin âgée de 29 ans, résistante, communiste et juive fabriquant des explosifs pour le groupe de Raymond Losserand. Elle est ensuite emmenée à la maison d'arrêt de Fresnes.

    Marie-Jo est condamnée à mort, peine commuée en déportation NN (nuit et brouillard). Le train part de la gare de l'Est à Paris le 26 juillet 1943 avec sa mère Suzanne et 56 autres femmes françaises NN en wagon cellulaire pour le camp de Ravensbrück. Ce groupe de 58 femmes est placé dans le block 32 des NN, considérées comme disparues, sans lettres ni colis.

    Marie-Jo travaille dans l'usine Siemens du camp, et confectionne clandestinement de petits cadeaux pour soutenir ses camarades de camp.

    Elles furent transférées avec les autres NN le 2 mars 1945 pour Mauthausen d'où elles seront libérées le 21 avril et évacuées vers la Suisse par la Croix-Rouge internationale à la suite d'une négociation entre Himmler et le comte Folke Bernadotte pour le compte de la Croix-Rouge suédoise et de l'opération des « bus blancs ».

    Son père, déporté à Buchenwald décède le 24 février 1944Note 1.

    La Kinderzimmer de Ravensbrück

    En été 1944, elle est affectée à la Kinderzimmer (la chambre des enfants), le block 11. Les naissances d'enfants au camp étaient devenus incontrôlables en 1944 (auparavant les mères mouraient avant l'accouchement ou bien les bébés étaient tués) et c'est pourquoi la Kinderzimmer fut créée afin de s'occuper des nouveau-nés avec la débâcle allemande de 1944. C'est une pièce avec deux lits de deux étages superposés, jusqu'à 40 bébés y sont couchés en travers des châlits. Ni hygiène, ni couches, ni biberons, ni tétines ; la solidarité du camp apporte un peu de linge, des petites bouteilles et du lait mais n'évite pas la disparition de presque tous les enfants. Sur 500 naissances consignées à Ravensbrück une quarantaine d'enfants ont survécu seulement2.

    Il est difficile de dire combien d'entre eux sont nés en déportation, mais les travaux entrepris par la Fondation pour la mémoire de la déportation (FMD) ont pu recenser 23 enfants français nés à Ravensbrück, dont seulement trois ont survécu : Sylvie Aymler (née en mars 1945), Jean-Claude Passerat (né en novembre 1944) et Guy Poirot (né en mars 1945).

    Marie-Jo assiste également à la stérilisation des femmes tsiganes et aux expérimentations médicales menées par les médecins nazis sur les jeunes résistantes polonaises du block 32 des NN. À la Libération, Marie-Jo témoignera contre Fritz Suhren, commandant du camp de Ravensbrück de 1942 à 1945, et poursuivi pour crimes contre l'humanité2.

    La lutte pour les droits de l'enfant

    Revenue des camps de la mort, par la Suisse et Annemasse, elle arrive à Paris le 1er mai 1945, puis retourne à Bréhat. Elle se reconstruit et reprend ses études de médecine. Elle se marie avec Paul-Henry Chombart de Lauwe. De leur union sont nés quatre enfants, Marie, Noëlle, Jean-Marie et Pascal. Elle redevient militante avec la lutte contre la torture pendant la guerre d'Algérie2. En 1954, elle entre au CNRS et travaille avec le professeur Heuyer, chef de service de pédopsychiatrie à l'hôpital de la Salpêtrière.

    Adhérente de la Ligue des droits de l'homme, elle fait partie de la présidence collégiale de la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes (FNDIRP) et depuis 1996 assure la présidence de la FMD, à la suite de Marie-Claude Vaillant-Couturier.

    Distinctions

    Hommages

    Il existe depuis 2011 un collège à son nom à Paimpol en Côtes-d'Armor5.

    Notes et références

    Notes

    1. Le 26 novembre 1944, selon l'arrêté du 4 avril 1995 [archive] publié au JO du 18 mai 1995.

    Références

    Voir aussi

    Sources

    • Régis de Saint-Jouan : Dictionnaire des communes du département des Côtes-d'Armor, Saint-Brieuc, Conseil général, 1990.

    Bibliographie

    Liens externes

     


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  •  Marathon de Paris : une Gambienne au départ avec un bidon d'eau sur la tête

     

     

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    Marathon de Paris : une Gambienne au départ avec un bidon d'eau sur la tête

    Pour rappeler que l'accès à l'eau est difficile en Afrique, Siabatou Sanneh a pris le départ du marathon de Paris avec un bidon d'eau sur la tête.

    Siabatou Sanneh sur le marathon de Paris, le 12 avril 2015
    Siabatou Sanneh sur le marathon de Paris, le 12 avril 2015
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    Tandis que des professionnels comme Mark Korir étaient sur le marathon de Paris pour battre des records, que des anonymes y étaient pour le plaisir de courir, Siabatou Sanneh, elle, était là pour sensibiliser les spectateurs aux difficultés d'accès à l'eau. La Gambienne d'une quarantaine d'années, dossard n°64173 accroché à sa tenue traditionnelle, a pris le départ de la course en marchant avec un bidon sur la tête.

    La marcheuse, sandales aux pieds, voulait ainsi alerter l'opinion aux kilomètres parcourus en Afrique pour chercher de l'eau. Elle portait d'ailleurs son message sur des panneaux : "En Afrique, les femmes parcourent chaque jour cette distance pour de l'eau potable", "aidez-nous à réduire la distance".

    Une action orchestrée par l'ONG Water for Africa

    Avant de prendre le départ, cette femme longiligne, qui a accepté de quitter pour la première fois son pays et de se glisser au milieu de quelque 54.000 coureurs, s'est confiée à l'AFP : "Chaque jour, on va chercher de l'eau et c'est très loin. Les Africains sont fatigués. Qu'on les aide à avoir de l'eau". Elle, qui doit chercher de l'eau trois fois par jour avec ses deux filles de 10 et 4 ans, a ajouté avoir entrepris cette démarche pour "s'aider elle-même, aider sa famille et son village". 

    "Depuis que je suis née, j'ai vu mes parents faire ça, je le fais, et je le montre à mes enfants", explique Siabatou Sanneh. Mais parfois, en particulier lors de la saison des pluies, "l'eau n'est pas très bonne et les enfants tombent malades, ont des diarrhées à cause de l'eau".

    Siabatou Sanneh lors du marathon de Paris, le 12 avril 2015

    Cette participation symbolique, alors que s'ouvre dimanche à Daegu, en Corée du sud, le septième forum mondial de l'eau, est orchestrée par l'ONG britannique Water for Africa qui lance une campagne de collecte de fonds pour financer des pompes à eau à Bullenghat, où vit  Siabatou Sanneh, et dans d'autres villages.

    Il s'agit aussi de "montrer le contraste entre l'opulence et la beauté de Paris comparé à la pauvreté de l'Afrique", a déclaré à l'AFP Sheryl Greentree, fondatrice de l'ONG. Un puits de pompage coûte 4.900 euros et peut être monté en cinq jours, dit la responsable humanitaire dont l'ONG a déjà financé 120 projets de ce type en Gambie.

    Selon l'ONG, entre 200 et 300 pompes à eau seraient nécessaires en Gambie pour approvisionner les populations et pallier aux 40 à 60% de puits ou systèmes de pompage qui tombent en ruine.


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    Geneviève de Gaulle-Anthonioz

     
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    Geneviève de Gaulle-Anthonioz
    Nom de naissance Geneviève Germaine Marie Agnès de Gaulle
    Naissance 25 octobre 1920
    Saint-Jean-de-Valériscle (Gard)
    Décès 14 février 2002 (à 81 ans)
    Paris
    Nationalité Drapeau : France Française
    Profession Militante associative, présidente d'ATD Quart Monde
    Famille Xavier de Gaulle (père)
    Charles de Gaulle (oncle)
    Pierre Gourdon (grand-père)
    Bernard Anthonioz (époux)

    Geneviève de Gaulle-Anthonioz, née le 25 octobre 1920 à Saint-Jean-de-Valériscle et morte le 14 février 2002 à Paris, nièce de Charles de Gaulle, est une résistante française, déportée en 1944 au camp de Ravensbrück, puis militante des droits de l'homme et de la lutte contre la pauvreté, présidente d'ATD Quart Monde de 1964 à 1998.

    Elle entre au Panthéon le 27 mai 2015. Cependant, sa famille refusant qu'elle soit séparée de son mari, le cercueil ne contient que de la terre issue de son cimetière1.

    Sommaire

    Biographie

    Famille

    Elle est la fille de Xavier de Gaulle, frère du général de Gaulle, et la petite-fille de Pierre Gourdon, auteur de romans populaires.

     
    Plaque commémorative sur la maison de Geneviève de Gaulle, 10 rue de Robien à Rennes.

    À tout juste 15 ans, après avoir quitté le territoire du Bassin de la Sarre, où Xavier de Gaulle était ingénieur des mines, Geneviève et sa famille arrivent à Rennes. Ils vécurent entre 1935 et 1938 au 10 rue de Robien.

    En 1946, elle épouse Bernard Anthonioz (1921-1994), jeune éditeur d’art et lui aussi ancien résistant, avec lequel elle a quatre enfants, dont Michel Anthonioz (1947-2009).

    La Résistance et la déportation

    Geneviève de Gaulle est étudiante à la faculté d'histoire de Rennes en juin 1940 quand elle rentre en résistance. Elle commence ses premiers actes en déchirant des affiches allemandes, en fabriquant des croix de Lorraine ou en arrachant, du pont de la Vilaine, un fanion nazi qu'elle rapporte chez elle comme trophée. Avec ses amis étudiants, elle imprime et diffuse des tracts contre les nazis et le Régime de Vichy2.

    À la rentrée universitaire de 1941, inscrite en licence d'histoire à la Sorbonne, Geneviève de Gaulle est hébergée par sa tante, Madeleine de Gaulle. Dans le Groupe du Musée de l'Homme, elle multiplie les actions de renseignement et d’information, notamment au sein du réseau Défense de la France. Arrêtée à la suite d'une trahison dans une souricière tendue aux membres de Défense de la France par Pierre Bonny de la Gestapo française, le 20 juillet 19433 et emprisonnée à Fresnes, elle est déportée au camp de concentration de Ravensbrück le 2 février 1944. Au camp, elle rencontre et se lie d'amitié avec quatre autres résistantes : Jacqueline Péry d'Alincourt, Suzanne Hiltermann, Anise Postel-Vinay et Germaine Tillion4.

    En octobre 1944, elle est placée en isolement au « bunker » du camp, décision prise par Himmler afin de la garder en vie et de l'utiliser comme monnaie d’échange, à une époque où Charles de Gaulle gouverne la France libérée. Elle n'en sortira que le 25 avril 1945 lors de la libération du camp par l'Armée rouge.

    Elle a tiré de cette expérience La Traversée de la nuit, écrit cinquante ans après sa libération, publié le 1e janvier 1998, et qui évoque sa vie à Ravensbrück, l'entraide entre les détenues et les circonstances de sa sortie du camp, ainsi que des articles, notamment sur la condition des enfants au camp de Ravensbrück5.

    Après la guerre

    Membre active puis présidente de l’Association nationale des anciennes déportées et internées de la Résistance (ADIR), elle suit les procès des criminels nazis en Allemagne, puis participe à l’essor du mouvement politique lancé par son oncle, le RPF.

    En 1958, elle travaille au cabinet d'André Malraux quand elle rencontre le Père Joseph Wresinski, alors aumônier du bidonville de Noisy-le-Grand. Dans les souffrances des familles qu'elle y découvre, elle revoit celles qu'elle-même et d'autres déportés ont vécues et décide de s'engager avec le Père Joseph dans le Mouvement ATD Quart Monde que celui-ci a fondé. Elle est présidente de la branche française de ce Mouvement de 1964 à 1998.

    En 1987, elle témoigne sur la barbarie nazie lors du procès de Klaus Barbie.

    Nommée en 1988 au Conseil économique et social, elle se bat pendant dix ans pour l’adoption d’une loi d’orientation contre la grande pauvreté. Reportée en 1997 pour cause de dissolution de l’Assemblée nationale, la loi est votée en 1998.

    Décédée en 2002, elle est inhumée au cimetière de Bossey en Haute-Savoie.

    Panthéon

    Le 21 février 2015, le président François Hollande annonce6 la translation de sa dépouille au Panthéon aux côtés de l'ancien ministre de l'Éducation nationale du Front populaire Jean Zay et des résistants Pierre Brossolette et Germaine Tillion7. Cependant les familles de Germaine Tillion et de Geneviève Anthonioz de Gaulle ont refusé le transfert des corps au Panthéon, malgré la proposition faite par le Président de la République qu'elles soient accompagnées de leurs époux. Cette confidence a été faite par la fille de Geneviève de Gaulle lors de l'émission Secret professionnel diffusée le dimanche 24 mai 2015 sur France Culture.

    Prix, hommages et distinctions

    Décorations

    Distinction

    • 1994 : Prix des droits de l'Homme en France et dans le monde

    Hommages

    Dédicaces

    • Le général de Gaulle lui a dédicacé le premier tome de ses Mémoires de guerre en ces termes : « À ma chère nièce Geneviève, qui fut, tout de suite, jusqu'au bout, au fond de l'épreuve, au bord de la mort, un soldat de la France libre, et dont l'exemple m'a servi ».

    Établissements scolaires à son nom

    Autres établissements à son nom

    Lieux

    Ouvrages

    • La Traversée de la nuit, Éditions du Seuil, Paris, 1998 (ISBN 2020516543), réédité dans la collection Point Seuil
      • Texte10 créé au théâtre dans une mise en scène de Christine Zeppenfeld interprété par Valérie Le Louédec & Magali Bruneau ; conception multimédia interactive en collaboration avec la Maison des sciences de l'Homme Paris-Nord par Alain Bonardi, Nathalie Dazin ; création des images 3D par Julien Piedpremier ; chorégraphie Magali Bruneau ; composition musicale de Stéphane Grémaud ; création lumière Thierry Fratissier ; création et conception costumes Inez Palaver. Création au Centre des arts d'Enghien novembre 2003
    • Le Secret de l'espérance, Fayard / Éditions Quart Monde, Paris, 2001 (ISBN 2-213-61031-2)
    • Lettres à une amie. Correspondance spirituelle, Parole et Silence, 2005.
    • Préface de Face à Barbie. Souvenirs-cauchemars de Montluc à Ravensbrück, de Lise Lesèvre, 1987, Les nouvelles éditions du Pavillon (ISBN 2852240904)
    • Frédérique Neau-Dufour, Geneviève de Gaulle Anthonioz, l'autre de Gaulle, Paris, éditions du Cerf, 2004.

    Notes et références

    1. « Les dépouilles des deux résistantes n'iront pas au Panthéon. » [archive], sur http://www.ledauphine.com [archive],‎ 13 mars 2015 (consulté le 13 mars 2015)
    2. http://www.museedelaresistanceenligne.org/media.php?media=6393&expo=94&popin=true [archive]
    3. Cf. plaque commémorative au 68 rue Bonaparte, dans le 6e arrondissement de Paris.
    4. Cf. Site du collège de Montesson [archive].
    5. Revue d'histoire de la Deuxième Guerre mondiale, 12e année, n° 45, Camps de concentration (Janvier 1962), pp. 71-84 (sur JStor [archive]).
    6. Discours lors de la cérémonie d’hommage à la Résistance [archive], François Hollande, 21 février 2014.
    7. Dépêche AFP sur le site du Monde [archive], 19/02/2012.
    8. AFP, « Geneviève de Gaulle-Anthonioz : « le refus de l'inacceptable » » [archive], Le Point,‎ 20 février 2014.
    9. L'idée d'inaugurer le collège sous ce nom vient du club Résistance fondé par M. Momboisse qui a travaillé avec ses élèves afin de l'inaugurer.
    10. Voir sur le site. [archive]

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes


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  • Notre patrie ne nous est chère qu'à la condition de ne pas devoir lui sacrifier la vérité.

    • (fr) Nous neconnaissons d'emblée qu'une cause qui nous est chère, celle de notre patrie, c'est par amour pour elle que nous nous sommes groupés, c'est pour essayer de maintenir sa foi et son espérance. Mais nous ne voulons pas, nous ne voulons absolument pas lui sacrifier la vérité, car notre patrie ne nous est chère qu'à la condition de ne pas devoir lui sacrifier la vérité. Notre coeur est engagé à fond dans la cause de la patrie, mais notre esprit doit rester vigilant et clair, prêt à juger contre nous-mêmes si c'est nécessaire.
    • Germaine Tillion, 1941, dans La cause de la vérité, paru dans A la recherche du vrai et du juste, Seuil, 2001, p.74, Tzvetan Todorov.

     

    Germaine Tillion

     
    Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Tillion.
    Germaine Tillion
    Naissance 30 mai 1907
    Allègre (Haute-Loire)
    Décès 19 avril 2008 (à 100 ans)
    Saint-Mandé (Val-de-Marne)
    Nationalité Drapeau : France Française
    Profession Ethnologue, directrice d'études à l'EPHE, puis à l'EHESS

    Germaine Tillion, née le 30 mai 1907 à Allègre (Haute-Loire) et morte le 19 avril 2008 à Saint-Mandé (Val-de-Marne), est une résistante et une ethnologue française.

    Titulaire de nombreuses décorations pour ses actes héroïques durant la Seconde Guerre mondiale, elle est la deuxième femme à devenir Grand-croix de la Légion d'Honneur après Geneviève de Gaulle-Anthonioz. Un hommage de la Nation lui a été rendu au Panthéon le 27 mai 2015, où elle est entrée en même temps que Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Jean Zay et Pierre Brossolette.

    Sommaire

    Biographie

    Famille et enfance

    C'est la fille de Lucien Tillion1 (1867-1925), magistrat, et d'Émilie Cussac (1876-1945), connue sous son nom marital, Émilie Tillion. Elle a une sœur, née en 1909, Françoise.

    Ses parents appartiennent au monde de la bourgeoisie à la fois républicaine et catholique2 et sont issus de deux lignées de notables : hommes de loi de Charolles du côté paternel, d'Alleuze (Cantal) du côté maternel ; en 1907, son père est juge de paix à Allègre, fonction qui lui prend peu de temps3 ; il s'intéresse à la musique, à l'archéologie, à la photographie, à la chasse et à la vie rurale4.

    Dès l'âge de huit ans, Germaine est envoyée avec sa sœur Françoise en pension à l'institution Jeanne d'Arc de Clermont-Ferrand. Elle y fait ses premières classes, de l'instruction primaire au lycée5, alors que commence la guerre : « Je ne mettais [pas] en doute l'existence de deux monstres sans visage : l'Allemand et la Mort. La nuit je rêvais de m'engager comme chien de guerre. »6.

    En 1922, ses parents s'installent à Saint-Maur, dans la maison de ses grands-parents maternels, François Cussac (1849-1927) et Marie-Antoinette Vivier (1851-19457).

    Ses parents contribuent chez Hachette à la rédaction des Guides bleus et d'ouvrages touristiques, activité qu'Émilie Tillion poursuit seule après la mort de son mari8.

    Études supérieures

    Après le baccalauréat en 1925, Germaine Tillion mène des études éclectiques : « je fais des études qui me plaisent : archéologie à l'École du Louvre9 (comme les parents), puis préhistoire, puis histoire des religions, égyptologie, folklore français10 et celtique11 et surtout ethnologie qui me passionne12 ».

    C'est à partir de 1928 qu'elle s'oriente vers l'ethnologie, auprès de Marcel Mauss, professeur à l'École pratique des hautes études (EPHE), fondateur de l'Institut d'ethnologie (1925) et professeur au Collège de France. En 1932, elle entre aussi en contact avec Louis Massignon, autre professeur au Collège de France, à l'origine spécialiste de l'islam, mais qui est devenu un chercheur pluridisciplinaire dans le domaine musulman.

    À la fin de 1932, elle fait un long séjour en Prusse-Orientale (décembre 1932-février 1933) : « premier contact (plein d'aversion et d'ironie) avec le nazisme », notamment à travers les étudiants de l'université de Königsberg, au moment où les nazis sont en train d'arriver au pouvoir (Hitler devient chancelier le 30 janvier 1933).

    En 1934 (à ce moment, elle a « terminé l'École du Louvre et deux ou trois certificats en licence, ainsi que le diplôme de l'Institut d'ethnologie13 ».), dans le cadre de l'allocation des fonds de l'International Society of African Languages and Cultures14, il lui est proposé une mission dans l'Aurès, pour étudier l'ethnie berbère des Chaouis ; ne connaissant pratiquement rien de ce sujet, elle s'initie à la langue berbère à l'École des langues orientales (Marcel Destaing).

    Les missions dans l'Aurès (1935-1940)

    La première mission

    Elle a lieu en 1935-1936 ; Germaine Tillion accompagne Thérèse Rivière chef de mission et directrice du département « Afrique Blanche et Levant », au Musée d'ethnographie du Trocadéro. Les jeunes femmes sont toutes les deux bénéficiaires d'une allocation de recherche dans l'Aurès15. Mais lorsque Thérèse Rivière rentre à Paris, Germaine Tillion poursuit isolément ses recherches dans ce qui est la « commune mixte de l'Aurès » (chef-lieu : Arris, où résident les administrateurs, fonctionnaires français).

    Parcourant d'abord la région de Menaâ (au sud-ouest d'Arris), où se trouvent quelques habitants parlant français, elle recueille un grand nombre de contes et légendes. Puis elle s'installe sur le versant sud du djebel Ahmar Khaddou, à Kebach, centre de l'arch (« tribu») des Ouled Abderrahmane16. À 70 km d'Arris, il faut plusieurs heures à cheval pour arriver en ces lieux très isolés.

    Le douar Tadjemout et les Ouled Abderrahmane

    Kebach se trouve dans le douar Tadjemout (aujourd'hui dans la commune d'El Mizaraa, wilaya de Biskra), qui regroupe les arch Beni Melkem et Ouled Abderrahmane. Le caïd, responsable du douar (payé 750 francs par mois), musulman, mais originaire de Constantine, est un ancien serviteur du sous-préfet ; il y aussi un secrétaire (khodja), payé 300 francs. Un messager apporte régulièrement au caïd les consignes de la sous-préfecture de Batna (et en même temps le courrier adressé à l'ethnographe). Chaque année, le douar reçoit la visite du percepteur (70 000 francs perçus en 193617) et d'un médecin militaire venant vacciner les bébés. En pratique, l'ordre repose sur les normes traditionnelles, fondées sur l'honneur familial (vendetta et composition) et sur la suprématie des « Grands-Vieux » (les sages de la tribu).

    Les Ouled Abderrahmane18, sont des agriculteurs éleveurs transhumants entre la bordure du Sahara en hiver et les hauteurs en été. À Kebach, à mi-chemin, se trouve le grenier collectif où ils conservent les récoltes (blé et surtout orge). En 1936, selon un relevé de Germaine Tillion, ils sont au nombre de 779 (92 familles réparties entre 5 clans endogames). C'est donc ce groupe qui devient le sujet de sa thèse, qu'en 1938, elle envisage d'intituler Une République du sud-aurésien19.

    La situation générale en Algérie

    Au premier abord, elle a l'impression qu'il n'existe pas de problèmes majeurs dans les relations entre Français et Musulmans. Ses séjours peu fréquents mais réguliers dans les villes de Batna (en été) ou Biskra (en hiver) lui révèlent cependant que des tensions existent. En particulier, au début de 1935, elle rencontre le docteur Chérif Saadane20, victime à Biskra de l'attitude raciste de la bonne société21. Cela l'amène à réinterpréter un certain nombre de faits apparemment anodins en termes de racisme22. Par la suite, elle entre en contact avec d'autres intellectuels algériens, notamment Mohammed Bendjelloul, médecin à Batna23 ou des instituteurs qui éditent La Voix des humbles. En France, en 1938, elle apprend l'existence du mouvement formé autour de Messali Hadj.

    Elle a dès cette époque conscience des problèmes à venir de la société algérienne ; elle en fait état lors d'une conférence prononcée à Paris en 1938 à la demande de William Marçais et du commandant Montagne.

    Bilan

    Au total, de 1935 à 1940, Germaine Tillion effectue deux missions en Algérie, la première grâce à l'International Society (1935-1936), la seconde grâce au CNRS (1939-1940).

    Une grande partie des travaux effectués pendant ces six années a malheureusement disparu au cours de la Seconde Guerre mondiale24. Ce n'est qu'en 2000 qu'elle a publié un ouvrage consacré spécifiquement à l'Aurès : Il était une fois l'ethnographie, suivi en 2005 de L'Algérie aurésienne (choix de ses photographies des années 1930).

    Durant son séjour en France en 1937-1938, elle a de nouveau un contact avec l'Allemagne nazie, en Bavière, où elle passe quelques jours. Fréquentant régulièrement le Musée de l'Homme, elle fait la connaissance d'un des sous-directeurs, l'ethnologue Jacques Soustelle.

    La Résistance (1940-1942)

    Sa seconde mission prend fin en mai 1940 ; elle quitte Kebach le 21 mai et arrive à Paris le 9 juin, en pleine débâcle de l'armée française. Ayant quitté Paris avec sa mère, c'est au cours de l'exode qu'elle entend le discours de Pétain du 17 juin (« il faut cesser le combat »), auquel elle réagit par un refus immédiat et catégorique.

    De retour à Paris le 24 juin, peu après l’armistice, elle recherche d'autres personnes ayant le même point de vue qu'elle et prend contact avec Paul Hauet (1866-1945), colonel en retraite devenu industriel, antipétainiste de longue date ; elle trouve aussi des sympathies au Musée de l'Homme (Yvonne Oddon, Paul Rivet).

    Après le retour à Paris de Boris Vildé (juillet) et d'Anatole Lewitsky (août), s'établit un réseau autour de Paul Hauet et Boris Vildé, avec pour objectifs l'assistance aux prisonniers de guerre notamment africains ; le renseignement militaire ; la propagande (journal Résistance, publié à partir de décembre 1940). Germaine Tillion ne participe pas à Résistance, elle est surtout l'adjointe de Paul Hauet dans le cadre de l'Union nationale des Combattants coloniaux, qui sert de couverture à leurs activités.

    À la fin de 1940, elle donne les papiers de sa famille à une famille juive qui sera ainsi protégée jusqu'à la fin de la guerre25.

    Le réseau est démantelé en 1941 : arrestations en janvier-mars de Boris Vildé, Anatole Lewitsky et d'autres personnes du Musée de l'Homme, puis en juillet de Paul Hauet et de Charles Dutheil de La Rochère. Germaine devient alors responsable de ce qui reste du réseau. En janvier 1942, le procès contre Vildé, Lewitsky, Oddon, etc. aboutit à sept exécutions pour espionnage.

    Dernières activités de Résistance (juillet 1941-août 1942)

    Amie des Lecompte-Boinet, elle entre en contact avec Combat Zone Nord et par Jacques Legrand, avec un groupe lié à l'Intelligence Service, le réseau Gloria.

    Mais celui-ci est infiltré par un agent de l'Abwehr, Robert Alesch, prêtre, vicaire de La Varenne-Saint-HilaireSaint-Maur-des-Fossés), qui réussit à livrer de nombreux résistants, dont, le 13 août 1942, Germaine Tillion, lors d'un rendez-vous à la gare de Lyon ; jugé en 1949, il sera condamné à mort et exécuté26,27,28,29.

    L'incarcération (août 1942-octobre 1943)

    Après un passage rue des Saussaies, elle est incarcérée à la prison de la Santé, subissant quatre interrogatoires (par l'Abwehr) en août et trois en octobre. Inculpée pour cinq chefs d'accusation, elle est transférée à Fresnes, où en janvier 1943, elle apprend l'arrestation de sa mère. À Fresnes, elle obtient la disposition de sa documentation et poursuit la rédaction de sa thèse.

    La déportation : Le Verfügbar aux Enfers

     
    Déportées à Ravensbrück.

    Le 21 octobre 1943, intégrée dans la catégorie NN, Germaine Tillion est déportée sans jugement et emmenée avec 24 autres prisonnières de Fresnes au camp de Ravensbrück, au nord de Berlin, par train de voyageurs (sans passer par le camp de Compiègne). Sa mère, résistante comme elle, y est déportée en février 1944 et sera gazée en mars 1945.

    Placée dans la catégorie des Verfügbar (de l'allemand verfügbar : disponible), prisonnièrs non affecté à un Kommando de travail, mais « disponibles » pour les pires corvées, elle réussit à échapper pendant plusieurs mois à tout travail pénible, et utilise toutes ses capacités pour comprendre le monde dans lequel elle se trouve. En mars 1944, elle fait clandestinement une conférence pour quelques-unes des déportées françaises.

    Elle fait la connaissance de Margarete Buber-Neumann, qui dès cette époque, lui apprend ce qu'est le système des camps de travail forcé soviétique.

    En octobre 1944, elle écrit, sur un cahier soigneusement caché, une opérette Le Verfügbar aux Enfers. Germaine Tillion y mêle des textes relatant avec humour les dures conditions de détention et des airs populaires tirés du répertoire lyrique ou populaire. L'opérette sera mise en scène pour la première fois, en 2007, au théâtre du Châtelet, à Paris30,31.

    Grâce à une mise au Revier (infirmerie-mouroir) et à des complicités, Germaine Tillion échappe à un transport à destination du camp de Mauthausen, à une époque où les autorités du camp mènent une politique d'extermination systématique (création d'une chambre à gaz au début de 1945).

    Puis un événement inattendu a lieu : la tentative de Himmler de négocier son avenir avec les puissances occidentales.

    L'évacuation en Suède (avril 1945)

    Début avril, 300 Françaises sont évacuées par la Croix-Rouge internationale, mais les NN sont exclues. Un peu plus tard cependant, des négociations entre Heinrich Himmler et le diplomate suédois Folke Bernadotte permettent à un autre groupe de détenues françaises, dont elle fait partie, d'être évacuées par la Croix-Rouge suédoise25 ; le 24 avril, elles sont emmenées en autocar à Padborg au Danemark (encore occupé), puis en train à Göteborg en Suède où elles sont prises en charge par un établissement hospitalier. Elles réussissent à sortir du camp des documents, notamment des photographies relatives à des expériences médicales menées sur des détenues, le texte de l'opérette, etc.

    Dès le début du séjour à Göteborg, Germaine Tillion lance un travail de recherche sur le camp de Ravensbrück à travers un questionnaire qu'elle utilisera ensuite pendant plusieurs années. Une partie des archives de ces travaux est aujourd'hui disponible dans le fonds ADIR du BDIC, l'autre (les « fiches blanches ») dans le fonds Germaine Tillion du Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon.

    L'après-guerre

    Elle revient en France en juillet 1945 et réintègre le CNRS, mais elle quitte la section Ethnologie pour travailler dans la section Histoire contemporaine, où elle va se consacrer à des travaux sur l’histoire de la Seconde Guerre mondiale (enquête sur les crimes de guerre nazis).

    Au cours d'un séjour en montagne à Verbier (Suisse), elle écrit son premier texte sur le camp : « À la recherche de la vérité », contribution à un ouvrage collectif32.

    Membre de deux organisations de déportés : l'ADIR et l'Amicale de Ravensbrück, elle est déléguée par les survivantes de Ravensbrück pour assister comme observatrice (sans témoigner) au procès qui a lieu à Hambourg en décembre 1946-janvier 1947.

    En ce qui concerne son activité de résistante, son rang est validé par l'attribution du grade de commandant ; d'autre part, elle est chargée de la « liquidation administrative » du réseau désigné sous le nom de « groupe Hauet-Vildé », qu'elle fait homologuer en 1946 sous le nom désormais usuel de « groupe du musée de l'Homme ». Elle analyse que la Résistance s'est réalisée dans l'urgence : ce ne sont pas les réseaux qui cherchaient des volontaires mais des volontaires qui cherchaient des organisations. La Résistance devait organiser des évasions, informer la population soumise à la propagande nazie et soutenir les Anglais25.

    En 1950, elle accepte de faire partie de la Commission internationale contre le régime concentrationnaire fondée par David Rousset, qui travaille d'abord sur les camps de concentration soviétiques, mais élargira par la suite le champ d'observation à d'autres lieux (Grèce, Algérie...).

    Cette période consacrée en priorité aux questions concernant la Seconde Guerre mondiale prend fin avec les événements de novembre 1954 en Algérie.

    La guerre d'Algérie

    Mission d'observation (novembre 1954-février 1955)

    Le 1er novembre 1954, jour de la « Toussaint rouge », qui marque le début de la guerre d'Algérie, un des attentats les plus graves a lieu dans l'Aurès : l'interception de l'autobus Biskra-Arris, suivi de la mort du caïd Ben Hadj Sadok et d'un instituteur venu de métropole, Guy Monnerot ; d'autre part, quatre militaires français sont tués à Batna et à Khenchela. Ces événements amènent Louis Massignon à faire appel à Germaine Tillion ; il obtient pour elle une mission d'observation de trois mois du ministre de l'Intérieur de Pierre Mendès France, François Mitterrand (25 novembre 1954)33.

    Sa mission se déroule principalement dans le département de Constantine, surtout dans l'Aurès, où elle revient dans les lieux qu'elle a connus vingt ans avant, assez changés : une piste monte à Kebach où elle trouve deux petites épiceries. Mais elle constate aussi la chute du niveau de vie des Ouled Abderrahmane, qui sont maintenant un millier, alors que la production agricole est de plus en plus précaire et la déstructuration de la société traditionnelle.

    Ce phénomène général (indépendant de la répression militaire, qui touche particulièrement l'Aurès) aboutit à ce qu'elle va appeler la « clochardisation de la population algérienne », notamment par l'exode rural et la formation des bidonvilles autour des grandes villes. Elle pense qu'un effort doit être fait en priorité pour scolariser correctement et former professionnellement les jeunes Algériens du monde rural.

    Membre du cabinet du gouverneur général (février 1955-janvier 1956)

    À la fin de sa mission, elle revient à Alger peu après la nomination comme gouverneur général du gaulliste et ancien résistant Jacques Soustelle. Suite à une entrevue qu'elle a sollicitée par courtoisie administrative (22 février 1955)34, il décide de lui confier une responsabilité comme membre de son cabinet chargé des affaires sociales et éducatives. Dans ce cabinet, se trouvent à la fois des « libéraux » (Jacques Juillet, Vincent Monteil) et des conservateurs (Henry-Paul Eydoux, le colonel Constans). Sur le plan administratif, elle ne quitte cependant pas le CNRS, dont elle est seulement « détachée ».

    Les Centres sociaux (octobre 1955)

    C'est dans ce cadre qu'elle élabore avec un certain nombre de personnalités35 le projet des Centres sociaux : « Quand j’ai vu l’énorme épuisement de l’Algérie et l’énorme épuisement financier des familles, j’ai pensé que la seule chose qui était faisable était de nantir les paysans algériens d’un outillage leur permettant de survivre dans une ville, c’est pour ça que j’ai conçu les centres sociaux. Les centres sociaux, c’était un moyen de permettre à ceux qui le voulaient d’accéder à l’enseignement le plus élevé et à ceux qui ne le voulaient pas d’avoir un métier. J’ai considéré que l’on n’avait pas le droit de faire passer une paysannerie à l’état de citadin sans lui offrir un métier par personne. », entériné par le gouverneur le 25 octobre 1955.

    L'implication directe de Germaine Tillion prend fin rapidement du fait rappel de Jacques Soustelle (1er février 1956), désormais passé du côté des conservateurs, et la nomination de Robert Lacoste, socialiste qui mène une politique encore plus axée sur la répression, dans laquelle Germaine Tillion n'a plus sa place.

    Face à cette politique, elle soutient le développement des Centres sociaux jusqu'au début de 1957 quand elle se rend compte que les choses ont changé et notamment que la généralisation de la torture rend impossible tout arrangement36.

    Les Centres sociaux persistent cependant, fonctionnant plus ou moins bien dans un climat de plus en plus violent ; leur histoire est marquée par des procès (1957, 1959) pour complicité avec le FLN, et surtout par l'attentat de l'OAS le 15 mars 1962, tuant six des cadres, dont Mouloud Feraoun.

    L'Algérie en 1957

    Après le départ de Jacques Soustelle, elle passe trois mois chez les Touareg dans le Sahara, avant de rentrer à Paris.

    À la demande de l'ADIR, elle met au point un texte sur la situation économique et sociale de l'Algérie, publié en plusieurs livraisons dans l'organe du mouvement, Voix et visages, puis sous forme de brochure. Ce texte, d'abord peu connu, touche un public beaucoup plus large lorsqu'il est publié (tardivement) en 1957 par les Éditions de Minuit, provoquant un certain nombre de critiques (il est reproché à l'auteur de ne pas évoquer les questions politiques), en liaison avec celles dont est l'objet Albert Camus, préfacier de l'édition américaine du livre.

    Elle intervient d'autre part en mai 1957 comme témoin de la défense dans le procès de Mohammed Ben Sadok, meurtrier d'Ali Chekkal. Cela entraine sa rupture définitive avec Jacques Soustelle, témoin de l'accusation (l'accusé échappe à la peine de mort).

    La CICRC en Algérie

    En juin 1957, alors que la « bataille d'Alger » dure depuis cinq mois, David Rousset obtient de Guy Mollet une autorisation de visite des lieux de détention en Algérie. La Commission envoie en Algérie cinq personnes, dont Germaine Tillion et Louis Martin-Chauffier (qui ne doivent pas participer à la rédaction du rapport) et trois étrangers. La mission dure du 18 juin au 3 juillet.

    Les contacts avec Yacef Saadi (juillet-août 1957)

    Celui-ci, responsable de la Zone autonome d'Alger, est alors traqué par les parachutistes du général Massu. C'est lui qui sollicite de Germaine Tillion un entretien qui a lieu le 4 juillet 1957, dans la Casbah d'Alger ; ce jour-là, elle le rencontre (il est présenté comme « le Grand Frère »), accompagné d'Ali la Pointe (le seul qui soit nommé37), en présence de Zohra Drif38 et de Fatima Bouhired. L'entretien dure cinq heures ; il en ressort que Yacef Saadi s'engage à mettre fin aux attentats aveugles en contrepartie d'un arrêt des exécutions capitales25.

    Revenue à Paris, elle a dès le 8 juillet une entrevue avec André Boulloche39, ancien résistant et déporté, chef de cabinet du nouveau Président du conseil Maurice Bourgès-Maunoury. Il est décidé qu'elle reprenne contact pour, « à ses risques et périls », rencontrer un membre du CCE du FLN. Le 9 août, elle rencontre de nouveau Yacef Saadi, en présence de Zohra Drif40, aucun membre du CCE n'ayant pu ou voulu venir. Yacef Saadi est arrêté le 22 septembre ; étant donné qu'il a respecté son engagement concernant les attentats, Germaine Tillion s'efforce de le faire transférer de la garde des parachutistes à celle de la justice civile41 ; puis, lors de son procès, en juillet 1958 à Alger, elle témoigne à décharge (condamné à mort, il sera gracié par le général de Gaulle en 1959).

    Le texte de son témoignage, publié dans la presse dès 1958, suscitera deux attaques, amenant Germaine Tillion à répondre publiquement, d'abord à Simone de Beauvoir en 196442, puis au général Massu en 197143.

    En avril 2008, Yacef Saadi était à son chevet une semaine avant sa mort, il était également présent à Paris lors de sa panthéonisation le 27 mai 201544.

    Autres interventions
    • Auprès du général de Gaulle : elle le rencontre pour la première fois en septembre 1957, à la demande du général au sujet de son livre sur l'Algérie ; mais elle lui parle aussi de ses entretiens avec Yacef Saadi. Le 7 juin 1958, peu après son retour au pouvoir, elle lui écrit45 à propos du procès de Saadi qui doit avoir lieu peu après.
    • Lettre au cardinal Feltin46 (7 décembre 1957) : elle évoque les différents problèmes posés par la conduite de la guerre, en particulier l'élimination des blessés et prisonniers rebelles, les disparitions de personnes arrêtées et la torture.
    • Lettre à Albert Camus47 (3 janvier 1959) : elle sollicite son appui pour la grâce de plusieurs condamnés, dont Yacef Saadi.
    • participation (à partir de 1960) au groupe Vérité-Liberté, issu du Comité Maurice Audin de 1957 ; Pierre Vidal-Naquet48 indique qu'elle était unanimement respectée sauf par Jacques Vergès qui la haïssait.

    Après l'Algérie

    Sous le gouvernement de Michel Debré

    En 1959, elle accepte d'entrer dans le cabinet d'André Boulloche, ministre de l'Éducation nationale (du 9 janvier au 23 décembre) dans le gouvernement Michel Debré, dont le ministre de la Justice est Edmond Michelet (lui aussi ancien déporté), pour s'occuper de la question de l’enseignement dans les prisons en France, alors quasi inexistant. Soutenue par ces deux ministres, elle instaure un service spécialisé dépendant de l'Éducation nationale49 (notamment, le 15 septembre 1959, est créé le poste d'Inspecteur conseiller pédagogique près de la direction de l'administration pénitentiaire ; le premier poste d'enseignant en milieu pénitentiaire est créé en 1963).

    Elle apporte son soutien au général de Gaulle lors de l'élection présidentielle de 1965.

    Travaux universitaires et engagements humanitaires

    Son activité d’ethnologue se poursuit ; en 1959, elle passe du CNRS à la Sixième section de l'École Pratique des Hautes Études (EPHE), la section des Sciences économiques et sociales alors dirigée Fernand Braudel; sous la direction de Jacques Le Goff, elle devient l’EHESS en 1975, deux ans avant que Germaine Tillion prenne sa retraite. Ses travaux portent sur les sociétés méditerranéennes et son séminaire d’ethnologie du Maghreb à l'EPHE est resté une référence. Durant ces années, elle réalise vingt missions scientifiques en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.

    Elle s'engage particulièrement pour l'émancipation des femmes de Méditerranée (pas seulement celles du monde musulman), qui doivent par obligation économique avoir beaucoup d'enfants mais aussi privilégier les fils sur les filles25. Son livre Le Harem et les cousins (1971) suscite des réactions hostiles de la part de certains intellectuels du monde musulman. De même, sa prise de position contre l'excision en 197950, perçue par certains comme « colonialiste ».

    Elle s'engage aussi au sein de l'Association contre l'esclavage moderne.

    Les dernières années

    En 1999, elle est élevée à la dignité de Grand-croix de la Légion d’honneur, une parmi six femmes, avec Geneviève de Gaulle, Valérie André, Jacqueline de Romilly, Simone Rozès et Christiane Desroches Noblecourt. À sa demande, la décoration lui est remise par Geneviève de Gaulle-Anthonioz dans sa maison le 23 décembre 1999.

    À cette époque, âgée de 90 ans, elle se décide à reprendre les notes des années 1930 qu'elle n'avait pas emmenées à Ravensbrück et publie un aperçu de ce qu'aurait été sa thèse sur les Ouled Abderrahmane (Il était une fois l'ethnographie, 2000).

    En 2000, la revue Esprit lui consacre un numéro spécial. En 2003, à l'occasion de la parution du livre Fille de harki de Fatima Besnaci-Lancou, elle dénonce les injures prononcées à l'encontre des harkis et apporte son soutien à cette population51.

    En 2004, elle lance avec d'autres intellectuels français un appel contre la torture en Irak.

    Décès

    Elle meurt le samedi 19 avril 2008 à son domicile de Saint-Mandé52 (Val-de-Marne), tout près du bois de Vincennes, dans sa 101e année. Ses obsèques religieuses53 ont été célébrées à la paroisse du Saint-Esprit (12e arrondissement de Paris) le 24 avril 2008, là où Germaine Tillion avait l'habitude de commémorer la mort de sa mère, Émilie Tillion (assassinée au camp de Ravensnbrück le 2 mars 1945)54. Près de 1000 personnes s'étaient rassemblées pour ses obsèques. Nicolas Sarkozy, alors président de la République française était présent, ainsi que cinq ministres55 (Christine Lagarde, Valérie Pécresse, Fadela Amara, Jean-Marie Bockel et Laurent Wauquiez). La cérémonie était présidée par le père Alain-Christian Leraitre, en présence de l'abbé Jean Kammerer, aumônier des déportés. Elle fut inhumée au cimetière de Condé de Saint-Maur des Fossés (Val-de-Marne).

    En 2009, la Maison du Rire et de l'Humour de Cluny lui a décerné à titre posthume son 3e Prix de l'Humour de Résistance56.

    Panthéon

    En vue de son entrée au Panthéon, le 27 mai 201557, la famille ayant souhaité que son corps demeure près des siens, de la terre fut prélevée sur sa tombe le 13 mai 2015. À cette occasion, en présence d'Émilie Sabeau-Jouannet, nièce de Germaine Tillion, de Sylvain Berrios, député-maire de Saint-Maur, et de nombreux représentants du monde associatif, une plaque à la mémoire de sa mère Émilie Tillion (gazée à Ravensbruck) fut dévoilée et apposée sur la tombe. Une allocution reprenant le sens de cette cérémonie fut donnée, et des témoignages furent lus.

    Pensée de Germaine Tillion

    Germaine Tillion considère que chacun doit rester vigilant face au mal qui peut revenir : « Au terme de mon parcours je me rends compte combien l'homme est fragile et malléable. Rien n'est jamais acquis. Notre devoir de vigilance doit être absolu. Le mal peut revenir à tout moment, il couve partout et nous devons agir au moment où il est encore temps d'empêcher le pire25. » Pour elle le nazisme est l'incarnation du mal25.

    Germaine Tillion pense que la haine entre deux communautés provient d'un manque d'espace, et que le défi du XXIe siècle est la survie d'une humanité sans cesse grandissante sur une planète aux ressources limitées, ce dont l'homme vient à peine de prendre conscience25.

    Publications

    • L’Algérie en 1957, Paris, Éditions de Minuit, 1957 (d'abord publié dans Voix et visages sous le titre « L'Algérie en 1956 »)
    • Les Ennemis complémentaires, Paris, Éditions de Minuit, 1958
    • L'Afrique bascule vers l'avenir, Paris, Éditions de Minuit, 1959 (inclut L'Algérie en 1957)
    • Le Harem et les cousins, Paris, Le Seuil, 1966
    • Ravensbrück, 1988
    • Il était une fois l’ethnographie, Paris, Le Seuil, 2000 (sur ses travaux dans l'Aurès de 1934 à 1940)
    • À la recherche du vrai et du juste. À propos rompus avec le siècle, Paris, Le Seuil, 2001
    • L’Algérie aurésienne, Paris, La Martinière/Perrin, 2001, en collaboration avec Nancy Woods (photographies prises durant les années 1934-1940 dans l'Aurès, accompagnées de citations de son livre de 2000)
    • Une opérette à Ravensbrück, Paris, La Martinière, 2005 (Le Seuil, coll. « Points », 2007) : préface de Tzvetan Todorov, présentation de Claire Andrieu, texte du Verfügbar aux Enfers
    • Combats de guerre et de paix, Paris, Le Seuil, 2007
    • Le Siècle de Germaine Tillion, Paris, Le Seuil, 2007
    Articles
    • « Première résistance en zone occupée », dans la Revue d'histoire de la Seconde guerre mondiale, no 30, avril 1958 (reproduit dans Esprit, février 2000)
    Posthumes

    Distinctions

    Hommages

    Noms de lieux

    Reçoivent le nom de Germaine Tillion

    Noms de promotions

    Ont pris le nom de « promotion Germaine Tillion »

    Fonds d'archives

    Le dossier de carrière de Germaine Tillion au CNRS est conservé aux Archives nationales sous la cote 20070296/522.

    Le Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon possède un fonds d'archives légué par Germaine Tillion. Il s'agit de dossiers généraux sur le camp de Ravensbrück avec des comptes-rendus, extraits ou copies des études, ouvrages et articles parus sur le camp ; des dossiers thématiques sur des points sensibles : expériences, exécutions, lesbiennes, sabotages, procès... sur des éléments statistiques et des données concernant des convois (trains des 8, 11, 15 août 1944, par exemple). Ces pièces ont été réunies et doublées de fichiers par numéros matricule et nominatifs de l’ensemble des femmes déportées de France (sauf déportées juives), à partir de diverses sources : registres d’écrous des prisons françaises et allemandes, registres de Ravensbrück, listes du Ministère des Anciens combattants, listes dressées par les déportées elles-mêmes (par exemple au revier). Ce fonds, résultat également d’une enquête lancée par régions, est complété par des dossiers individuels contenant des témoignages, de la correspondance, des poèmes... L’ensemble de ce fonds a été déposé en 1995 au Musée de Besançon qui s’efforce de poursuivre le travail, de le porter à la connaissance des chercheurs.

    Le département des Manuscrits de la Bibliothèque nationale de France conserve pour sa part les archives de Germaine Tillion, données en 2008 et 2009 par l'Association Germaine Tillion et Monsieur et Madame Dozières-Lévy. On y trouve notamment de nombreux dossiers de travail sur son activité dans la résistance et ses années passées en Algérie, ainsi qu'une très vaste correspondance.

    Notes et références

    1. Précisions d'état civil sur la page Émilie Tillion. Détails sur les ascendances paternelles et maternelles dans Fragments de vie, p. 347-350.
    2. Jean Lacouture, Le Témoignage est un combat: une biographie de Germaine Tillion, Éditions du Seuil,‎ 2000, p. 64 
    3. Fragements de vie, p. 351 : « une matinée par semaine »
    4. Jean Lacouture, Le Témoignage est un combat: une biographie de Germaine Tillion, Éditions du Seuil,‎ 2000, p. 14 
    5. Fragments de vie p. 351 : « cette même années [1914], très jeune pensionnaire esseulée d'un grand lycée... » (dans les classes primaires). Jean Lacouture (p. 15) indique qu'elle est élève du lycée Jeanne d'Arc de Clermont-Ferrand où elle termine ses études secondaires.
    6. Fragments de vie, p. 351.
    7. Arrêtée en 1942, puis relâchée, elle meurt isolée le 31 janvier 1945 dans la maison de Saint-Maur qui a été pillée par les Allemands et dévastée par les intempéries de l'hiver 1944-1945.
    8. Cf. page Emilie Tillion
    9. À l'École du Louvre
    10. Avec Arnold Van Gennep
    11. Avec Jean Marx (1884-1972), spécialiste du cycle arthurien. Cf. site Cairn [archive]
    12. Fragments de vie, p. 352.
    13. Fragments de vie, p. 353.
    14. Il était une fois l'ethnographie, p. 13-16, sur la préparation de sa première mission.
    15. Michèle Coquet, Un destin contrarié : la mission Rivière-Tillion dans l’Aurès (1935-1936), Paris, Lahic / DPRPS-Direction des patrimoines,‎ 2014, 97 p. (lire en ligne [archive]) 
    16. Il était une fois l'ethnographie, p. 22 : carte des douars et arch du secteur Aurès sud. Les localités de Tadjemout (différente de Tadjemout dans le Sahara) et Kebach sont indiquées sur la carte Michelin 743 (« Algérie Tunisie », mais pas sur Google Maps.
    17. Sur le douar Tadjemout : Il était une fois l'ethnographie, p. 97-100.
    18. Il était une fois l'ethnographie, p. 101.
    19. Lacouture, 2000, p. 32.
    20. Conseiller général en 1935. Sénateur d'Alger en 1945. Cf. Notice [archive] sur le site du Sénat. Il est presque toujours nommé « Dr Saadane ».
    21. Il était une fois l'ethnographie, p. 135-136.
    22. Il était une fois l'ethnographie, p. 136 : « tandis que j'écoutais [le docteur Saadane], une autre image de la ville [...] se condensait sous la première, et de menus comportements, observés sans y prendre garde, se mobilisèrent dans ma mémoire. [...] Ce jour-là, j'entrevis pour la première fois la mise à l'écart dite "racisme" ».
    23. Député à la Constituante en 1945. Cf. Notice [archive] sur le site de l'Assemblée nationale. Cf. Lacouture, 2000, p. 56 sur le Dr Bendjelloul.
    24. « Mes autres documents et manuscrits... se trouvaient avec mes deux thèses de doctorat... [et] disparurent dans le camp de concentration de Ravennsbrück... » (Il était une fois l'ethnographie, p. 9).
    25. a, b, c, d, e, f, g et h Germaine Tillion, « Ne pas tourner le dos », Le Nouvel-Observateur, 31 mai 2007.
    26. Germaine Tillion, Ravensbrück, Seuil, 1973, p. 15
    27. Lacouture, 2000, p. 118 et suivantes
    28. Robert Alesch
    29. http://www.chronicart.com/livres/livres_fictions.php3?id=2680 [archive])
    30. « Les coulisses d'une opérette en enfer [archive] », Ouest-France, 20 avril 2009.
    31. Germaine Tillion s'exprime à propos du Verfugbar [archive]
    32. Albert Béguin (dir.), Ravensbrück, dans les Cahiers du Rhône, 1946, no 20, décembre 1946 mentionné par Lacouture, 2000, p. 208.
    33. Lacouture, 2000, p. 234.
    34. Lacouture, 2000, p. 240.
    35. Par exemple, Marie-Renée Chéné, impliquée dans le bidonville de Hussein-Dey, Charles Aguesse ; cf. Lacouture, 2000, p. 248.
    36. la Marche de l'Histoire [archive], émission de France Inter, 30 mai 2012, entretien entre Jean Lebrun et Tzvetan Todorov.
    37. Récit de l'entrevue dans Fragments de vie, p. 301-314.
    38. Le point de vue de Zohra Drif est donné dans : Djamila Amrane, Des femmes dans la révolution algérienne, Paris, Plon, 1991, p. 113.
    39. Lacouture, 2000, p. 281.
    40. Fragments de vie, p. 320-323.
    41. Fragments de vie, p. 323-330.
    42. Le Monde, 11 mars 1964
    43. Le Monde, 29 novembre 1971
    44. Germaine Tillion, Yacef Saâdi, deux visages de la résistance. Reportage de TV5, du 27 mai 2015 [archive]
    45. Fragments de vie, p. 362-364.
    46. Fragments de vie, p. 336-341.
    47. Fragments de vie, p. 364-367.
    48. Esprit, février 2000.
    49. Cf. Michel Febrer, Enseigner en prison, L'Harmattan p. 47 et suivantes [archive]
    50. Le Monde, 15 mars 1979.
    51. Voir l'article [archive] du journal La Croix du 3 avril 2003.
    52. Décès de Germaine Tillion, ethnologue et résistante [archive] dans Le Figaro du 19 avril 2008
    53. « INA Archives » [archive]
    54. « Germaine TILLION - textes lus aux obsèques » [archive]
    55. « le Figaro, 24 avril 2008 » [archive]
    56. http://gtillion.blogspot.fr [archive]
    57. Décret du 7 janvier 2015, JORF no 0007 du 9 janvier 2015 page 425 : http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030069298&fastPos=1&fastReqId=257696129&categorieLien=id&oldAction=rechTexte [archive]
    58. Germaine Tillion et le "Verfügbar aux Enfers" [archive]
    59. Dossier de presse de l'exposition du Musée de l'Homme [archive] [PDF]
    60. Il était une fois Germaine Tillion [archive]
    61. Mise en scène Xavier Marchand avec Valentine Carette, Valerie Crunchant, Camille Grandville, Pascal Omhovère et Myriam Sokoloff
    62. Discours lors de la cérémonie d’hommage à la Résistance [archive], François Hollande, 21 février 2014.
    63. Dépêche [archive] AFP sur le site du Monde, 19/02/2012.
    64. « Germaine Tillion » [archive], sur www.citadelle.com (consulté le 18 juin 2015)
    65. http://mediatheque.saint-ave.fr/ [archive]
    66. [PDF] Diagonale no 7 (février/mars 2009) [archive] issus de http://www.univ-ubs.fr [archive]
    67. Inauguration de la Bibliothèque "Germaine Tillion" à Saint-Maur-des-Fossés [archive], germaine-tillion.org, 3 janvier 2009
    68. Le 100e collège s’appellera Germaine-Tillion [archive], Le Parisien, édition Essonne, 18 mai 2009
    69. Les vœux du maire pour 2009 [archive], mairie de Sain-Bel
    70. La bibliothèque Trocadéro prend le nom de Germaine Tillion [archive], Paris.fr, 7 septembre 2010
    71. La 59e promotion baptisée ! [archive] sur le site de l'ENSP.

    Voir aussi

    Sur les autres projets Wikimedia :

    Bibliographie

    • Martin Blumenson, Le Réseau du Musée de l'Homme, Paris, Le Seuil, 1979
    • Jean Lacouture, Le témoignage est un combat Une biographie de Germaine Tillion, Le Seuil, 2000
    • Nancy Wood, Germaine Tillion, une femme-mémoire : d’une Algérie à l’autre, Autrement, 2003
    • Fabien Sacriste, Germaine Tillion, Jacques Berque, Jean Servier et Pierre Bourdieu. Des ethnologues dans la guerre d'indépendance algérienne, Paris, L'Harmattan, coll. « Histoire et perspectives méditerranéennes », 2011
    Ouvrages collectifs
    • Olivier Mongin et François George (dir.), Les Vies de Germaine Tillion, dans la revue Esprit, février 2000 (articles de Julien Blanc, Anise Postel-Vinay, Alice Gadoffre-Staath, Pierre Vidal-Naquet, Camille Lacoste-Dujardin, Olivier Mongin ; entretien avec Germaine Tillion)
    • Tzvetan Todorov (dir.), Le Siècle de Germaine Tillion, Le Seuil, 2007 (ISBN 978-2-02-095194-4) (articles de Jean Daniel, Alice Conklin, Julien Blanc, Anise Postel-Vinay, Geneviève De Gaulle-Anthonioz, Bernhard Strebel, Claire Andrieu, Pierre Vidal-Naquet, Donald Reid, Tzvetan Todorov, Albert Camus, Jean Lacouture, Benjamin Stora, Torkia Dahmoune Ould Daddah, Mustapha Chérif, Julia Clancy-Smith, Olivier Mongin, François George ; plusieurs textes de Germaine Tillion ; étude biographique de Nelly Forget et Nancy Wood)
    • Armelle Mabon et Gwendal Simon (dir.), L'Engagement à travers la vie de Germaine Tillion, actes du colloque de l'université de Lorient (mai 2010), Paris, Riveneuve Éditions, 2013 (cf. Site du colloque)
    • Les armes de l'esprit - Germaine Tillion 1939-1954, catalogue de l'exposition du Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon, 2015 (ISBN 978-2-906778-09-2) (articles de Claire Andrieu, Julien Blanc, Sarah Brach, Vincent Briand, Laurent Douzou, Emmanuel Font, Thomas Fontaine, Laurence Le Bras, Christophe Maudot, Anne-Marie Pavillard, Marie-Claire Ruet, Bernhard Strebel, Tzvetan Todorov et Cécile Vast)1
    Articles
    • (en) Douglas Martin, « Obituary Germaine Tillion, French Anthropologist and Resistance Figure, Dies at 100 », The New York Times, 25 avril 2008, p. B7

    Filmographie

    Plusieurs films ont été consacrés à Germaine Tillion :

    • 1974 : G. Tillion : la République des Cousins, 1974, Francis Bouchet, Jacques Kébadian, Michel Anthonioz
    • 1990 : Germaine Tillion, Du côté de chez Fred, 1990, Michel Hermant
    • 2000 : Sœurs dans la Résistance, 2000, Maïa Wechsler (USA)
    • 2001 : Je me souviens, 2001, Jean Baronnet, Colette Castagno
    • 2001 : Les images oubliées de Germaine Tillion, 2001, Augustin Barbara, François Gauducheau, couleur, 52 min
      Germaine Tillion, 92 ans, vient de retrouver dans ses archives des clichés pris dans le massif des Aurès, en Algérie, où elle effectuait ses premières missions dans les années 1930. Ces photos témoignent d'un monde disparu, mais surtout ils éclairent la vie, la pensée et la personnalité de cette femme qui fut l'un des grands témoins du XXe siècle.
    • 2001 : Les trois vies de Germaine Tillion, 2001, Gilles Combet, Jean Lacouture
    • 2001-2002 : La jeunesse d’une centenaire, Une conscience dans le siècle, 2001-2002, IDEMEC, Christian Bromberger
    • 2002 : Germaine Tillion, une conscience dans le siècle de Christian Bromberger, 2002, couleur, 28 min
      Entretien de Germaine Tillion avec Christian Bromberger, professeur à l’Université de Provence et Thierry Fabre, responsable du pôle euro-Méditerranée de la Maison méditerranéenne des sciences de l’homme 2
    • 2007 : Le 100e anniversaire de Germaine Tillion, 2007, Léa Todorov
    • 2007 : Le Verfügbar aux Enfers, France, 2007, 58 min, David Ünger
    • 2007 : Là où il y a du danger, on vous trouve, 2007, Miriam Grossi, Carmen Rial, UFSC-Brésil
    • Germaine et Geneviève, Isabelle Gaggini-Anthonioz, Jacques Kébadian
    • 2010 : Une Opérette à Ravensbrück, Théâtre de la Petite Montagne, France 3, reportage sur le spectacle3
    • 2010 : Le Verfügbar aux enfers, opérette enregistrée le 17 avril 2010 dans le camp de concentration de Ravensbrûck à l'occasion du 65e anniversaire de sa libération (mise en scène Bérénice Collet, réalisation François Dubreuil, production Axe-Sud, diffusions : France télévision, TV5)

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    Wangari Muta Maathai

     
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    Wangari Maathai
    Description de cette image, également commentée ci-après

    Wangari Maathai en 2006.

    Nom de naissance Wangari Muta
    Naissance 1er avril 1940
    Ihithe, Région centrale,
    Flag of British East Africa.svg Colonie britannique du Kénya
    Décès 25 septembre 2011 (à 71 ans)
    Nairobi, Kenya
    Nationalité Drapeau du Kenya Kényane
    Profession Biologiste, professeur d'anatomie en médecine vétérinaire
    Autres activités Écologiste, personnalité politique
    Formation Université de Pittsburgh (M.Sc. 1966)
    Université de Munich
    Université de Nairobi (Ph,D. 1971)
    Distinctions
    Conjoint Mwangi Maathai (divorce : en 1978)
    Descendants Waweru, Wanjira et Muta

    Wangari Muta Maathai, née le 1er avril 1940 à Ihithe1 et morte le 25 septembre 2011 à Nairobi, est une biologiste kényane et professeur d'anatomie en médecine vétérinaire.

    Cependant, elle est mieux connue pour son militantisme politique et écologiste. Le 8 octobre 2004, elle devient la première femme africaine à recevoir le Nobel de la paix pour « sa contribution en faveur du développement durable, de la démocratie et de la paix ».

    Sommaire

    Biographie

    Jeunesse et formation

    Wangari Maathai a été élevée dans les White Highlands (en). Ses parents, du peuple kikuyu, sont des fermiers qui luttent pour la subsistance de leur tribu. Étant l'aînée d'une famille de six enfants, elle s'occupe de la majorité des tâches ménagères de la maisonnée. Mais, grâce à la mentalité progressiste de ses parents, la jeune Wangari a la chance d'aller à l'école.

    Elle entre à l'école primaire de Ihithe (Ihithe Primary School), puis suit des études secondaires au Couvent Loreto, une école de filles de Limuru (en). Au collège, ses professeurs l'aident, en 1959, à obtenir une bourse du Students Airlifts Programme, mis en place par Tom Mboya en collaboration avec l'African-American Students Foundation afin de permettre à des étudiants kényans de terminer leurs études dans des universités américaines2.

    Elle devient ainsi, en 1964, la première femme d'Afrique de l'Est à obtenir une licence en biologie au Mount Saint Scholastica College à Atchison, dans le Kansas. Puis elle poursuit ses études à Pittsburgh en Pennsylvanie jusqu’en 1966, année où elle retourne chez elle pour une brève période, avant de s'envoler pour l'Allemagne, où elle a obtenu un emploi à l'université de Munich. Elle rejoint ensuite l'Université de Nairobi pour travailler en médecine vétérinaire comme assistante de recherche auprès du Professeur Reinhold Hofmann et y obtient, en 1971, son Ph.D. (doctorat). Elle enseigne, dès lors, l'anatomie vétérinaire et devient par la suite doyenne de la faculté. En 2002, elle est professeur invité au Global Institute of Sustainable Forestry de l'université Yale (Yale School of Forestry & Environmental Studies (en)).

    Militantisme et vie politique

    Maathai a fondé le mouvement de la Ceinture verte (Green Belt Movement) en 1977. Elle commence par planter sept arbres le jour de la Terre, pour honorer les femmes qui dirigent l'environnementalisme kényan. Ce mouvement, soutenu par les Kényanes à travers le pays, aura planté plus de trente millions d'arbres en 16 ans, pour prévenir l'érosion du sol. Maathai est parfois affectueusement surnommée « la femme des arbres » (tree woman). Entre-temps, elle est active aussi bien dans le domaine de l'environnement que dans celui des droits des femmes.

    Elle est également dirigeante du « Maendeleo ya wanawake » (Conseil national des femmes du Kenya). Elle aura eu trois enfants avant de divorcer en 1979. Son mari affirme alors au juge qu'elle avait un trop fort caractère pour une femme et qu'il était incapable de la maîtriser, le juge lui a donné raison. Pour avoir déclaré dans la presse que ce juge ne pouvait qu'être incompétent ou corrompu, elle est emprisonnée, pour la première fois, durant quelques jours.

    En 1997, les deuxièmes élections multipartites sont marquées par des violences ethniques. Maathai avait posé sa candidature pour la présidence du Kenya mais son propre parti l'avait retirée avant même de lui en parler, et elle échoue aussi à se faire élire au Parlement. Sous la présidence de Daniel Arap Moi, elle est emprisonnée plusieurs fois (notamment, en 1991, où elle est libérée sous caution grâce au soutien d'Amnesty International) et violemment attaquée pour avoir demandé des élections multipartites, la fin de la corruption et de la politique tribale.

    Sa renommée mondiale est acquise lors de son opposition au projet pour la construction de la maison luxueuse d'Arap Moi, projet abandonné grâce à son action. En effet, la construction de cette propriété impliquait d'abattre des arbres sur plusieurs acres de terre. Elle continue à défendre les forêts kényanes et la démocratie au péril de sa vie ou de sa liberté. Elle prône l'utilisation constante de la non-violence et des manifestations populaires avec l'aide des organisations internationales. Elle participe à des groupes onusiens et connaît personnellement Kofi Annan, ancien secrétaire des Nations unies.

     
    Barack Obama, alors sénateur américain, en compagnie de Wangari Maathai pour la plantation d'un arbre au parc Uhuru de Nairobi, le 28 août 2006.

    Militante écologiste, elle fonde le Parti vert Mazingira (en) en 2003. Ce parti est affilié à la fédération des Partis verts d'Afrique et aux Verts Mondiaux. Elle est élue au parlement kényan en décembre 2002, où elle remporte son siège face à son rival par cinquante voix contre une. C'est à peu près en même temps que Mwai Kibaki bat Arap Moi lors de l’élection présidentielle. Le nouveau président la nomme, en janvier 2003, ministre-adjoint à l'Environnement, aux Ressources naturelles et à la faune sauvage.

    En 2006, elle reçoit le titre de Docteur honoris causa de l'Université Sōka de Hachiouji-Tokyo. Le 9 octobre 2008, elle intervient à la conférence d'ouverture du World Forum Lille (Forum mondial de l’économie responsable), à l'occasion de l'avant-première mondiale du film Nous resterons sur Terre, dans lequel elle exprime son point de vue sur les défis environnementaux actuels.

    Depuis le 29 juillet 2009, Wangari Muta Maathai est conseillère honoraire au Conseil pour l'avenir du monde.

    Controverse

    En 2003 elle déclare à propos du SIDA : « en fait il a été créé par un scientifique pour la guerre biologique. Pourquoi y a-t-il eu tant de secrets autour du sida. Quand on demande d'où provient le virus, ça fait beaucoup de problèmes, ça me fait me poser des questions ». Ses déclarations ont suscité beaucoup de réserves à son encontre, à la suite de quoi l'administration du prix Nobel de la Paix[pas clair] s'est défendue en rétorquant que ces propos avaient été mal interprétés car sortis de leur contexte tout en affirmant n'avoir jamais cru que le virus du sida ait été fabriqué de toutes pièces par l'homme3.

    Affiliation

    Elle est membre honoraire du Club de Rome4.

    Décès

    Elle meurt le 25 septembre 2011 à l'hôpital de Nairobi, des suites d'un cancer5,6. Sa dépouille fut mise dans un cercueil confectionné en bambou et en fibres de jacinthe, pour respecter la demande qu'elle avait faite à sa famille de ne pas couper un arbre pour fabriquer son cercueil. Le jour de la cérémonie, un arbre fut planté par ses enfants et petits enfants en présence de centaines de personnes, au Uhuru Park (Parc de la Liberté en Swahili) à Nairobi, que Wangari Maathai avait sauvé de la destruction en mettant en échec un projet de gratte-ciel que le régime autoritaire de l'ancien président Daniel Arap Moi voulait construire à cet endroit7.

    Honneurs, récompenses, distinctions, décorations (extrait)

    Wangari Maathai a reçu plus de cinquante honneurs, récompenses, distinctions et décorations pour ses actions8, dont :

    Œuvres

    Wangari Maathai a écrit et préfacé de nombreux livres. Seuls quelques-uns sont traduits en français ; elle a obtenu le Grand prix littéraire des lectrices ELLE 2008 catégorie Document, pour « Celle qui plante les arbres » :

    Filmographie

    Sources

    • (fr) von Lüpke / Erlenwein le "Nobel" alternatif, 13 portraits de lauréats, La Plage, Sète, 2008

    Notes et références

    1. Ihithe est un village à l'ouest de Nyeri.
    2. En 1960, Tom Mboya rend visite aux frères Kennedy en vue d'obtenir leur soutien pour élargir le programme Students Airlifts Programme à une plus grande partie de l'Afrique, et il y réussit. Le programme est étendu à l'Ouganda, au Tanganyika et à l'île de Zanzibar (tous deux maintenant Tanzanie), la Rhodésie du Nord (maintenant Zambie), la Rhodésie du Sud (maintenant Zimbabwe), et le Nyasaland (maintenant Malawi).
    3. décès de la première africaine prix Nobel [archive] sur www.lefigaro.fr consulté le 7 septembre 2013
    4. (en) « In deep sympathy following the death of Professor Wangari Maathai », The Club of Rome,‎ 26 septembre 2011 (lire en ligne [archive]) .
    5. (en) « Nobel peace laureate Wangari Maathai dies in Nairobi », Daily Nation,‎ 26 septembre 2011 (lire en ligne [archive]) .
    6. « Wangari Maathai, Prix Nobel de la paix et militante écologiste, est morte », Le Monde,‎ 2011, avec afp et reuters (lire en ligne [archive]) .
    7. http://www.ubiznews.com/news/societe/item/1784-kenya-fun%C3%A9railles-nationales-pour-wangari-maathai [archive]
    8. (en) « About Wangari Maathai: Summary Biography of Professor Wangari Maathai », The Green Belt Movement International,‎ 2010 (lire en ligne [archive]) .
    9. (en)Honorary Doctorates, Prize and Awards [archive], Waseda University, consulté sur www.waseda.jp le 19 septembre 2012

    Voir aussi

    Sur les autres projets Wikimedia :

    Articles connexes

    Bibliographie

    • (de) Geseko von Lüpke et Peter Erlenwein (trad. Stéphanie Alglave), "Nobel" alternatif, 13 portraits de lauréats, La plage,‎ 2008, 213 p. (ISBN 978-2842211912) 
    • Claire Nivola (trad. Ariel Marinie), Mama Miti, la mère des arbres, Le Sorbier,‎ 2008, 32 p. (ISBN 978-2732039176) 
    • Laurent Simon, Joël Boulier et (Wangari Maathai, qui signe la préface), Atlas des forêts dans le monde : Protéger, développer, gérer une ressource vitale, Editions Autrement,‎ 2009, 80 p. (ISBN 978-2746712690) 
    • Franck Prévot et Aurelia Fronty, Wangari Maathai, la femme qui plante des millions d'arbres, Rue du monde,‎ 2011 (ISBN 978-2-3550-4158-7) 

    Liens externes

    Sites en français

    Sites étrangers


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    Jacqueline Moudeina

     
    Jacqueline Moudeina
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    Naissance 1957Voir et modifier les données sur Wikidata
    TchadVoir et modifier les données sur Wikidata
    Nationalité tchadienneVoir et modifier les données sur Wikidata
    Activité militante pour les droits de l’hommeVoir et modifier les données sur Wikidata
    Distinctions prix Martin Ennals (2002)
    Right Livelihood Award (2011)Voir et modifier les données sur Wikidata

    Jacqueline Moudeina (Koumra, Tchad, 1957) est une avocate et militante des droits de l’homme tchadienne. Depuis 1998, elle travaille sur le dossier des victimes d'Hissène Habré, ce qui la conduit à être menacée, et blessée dans un attentat. Mi-2015, elle intervient dans le procès de l'ancien dirigeant du Tchad, à Dakar.

    Sommaire

    Biographie

    Formation et exil au Congo-Brazzaville

    Originaire de la région de Mandoul, dans le sud du Tchad, Jacqueline Moudeina vécut une enfance d’orpheline, son père, médecin connu, ayant en effet succombé à une intoxication quelques semaines après la naissance de sa fille1. Après avoir passé son bac dans la capitale Ndjamena, elle s’inscrivit en 1979 à l’université de Ndjamena, pour y poursuivre des études d’anglais. Cependant, la guerre civile tchadienne (1979 – 1982), et le régime de terreur instauré ensuite par le dictateur Hissène Habré de 1982 à 1990, contraignirent Jacqueline Moudeina et son mari à quitter le pays. Entre 1982 et 1995, elle vécut en exil à Brazzaville, dans la République du Congo, où il elle fit des études de droit2. En 1993, elle adhéra à la section congolaise de l’organisation de défense des droits de l’homme ATPDH (Association Tchadienne pour la Protection des Droits de l’Homme), fondée au Tchad peu auparavant3.

    Avocate des victimes de la dictature d’Habré

    Retournée dans son pays d’origine en 1995, elle s’inscrivit au barreau et mit ses compétences au service du bureau tchadien de l’ATPDH à NDjamena, devenant ainsi l’une des premières femmes au Tchad à travailler comme assistante juridique et mandataire de justice. Depuis lors, elle s’engage en particulier pour les droits des femmes, des enfants et des groupes discriminés de la population, et lutte, en affrontant l’indifférence des autorités tchadiennes en la matière, contre l’impunité qui couvre les violations des droits de l’homme4.

    Depuis 1998, elle s’est faite l’avocate des victimes du régime d’Hissène Habré5. Une commission d’enquête instituée après la fin de son régime accuse Hissène Habré d’être responsable d’environ 40 000 assassinats politiques. Il aurait ordonné entre autres le massacre de membres de l’ethnie Sara (1984), Hadjerai (1987) et Zaghawa (1989). En 1990, il se réfugia au Sénégal, où pendant un temps il mena une vie de luxe. En 2000, Jacqueline Moudeina déposa une plainte contre lui au Sénégal ; concomitamment, elle assigna devant les tribunaux tchadiens ses anciens agents de la sûreté2. Elle fut toutefois déboutée de sa plainte par le tribunal suprême du Sénégal, celui-ci se déclarant incompétent. Jacqueline Modeina et les victimes qu’elle représentait tentèrent par la suite d’assigner Habré devant une cour de justice en Belgique, en vertu du principe de la compétence universelle en matière de crimes contre l’humanité. Elle obtint alors qu’un juge d’instruction belge se saisît de l’affaire, envoyât une commission rogatoire au Tchad pour y entendre d’anciens collaborateurs du régime de Habré, inspecter les charniers et les camps d’internement, et collecter des documents d’archive pour les verser au dossier6. Le juge inculpa finalement Habré de crimes contre l’humanité, de crimes de guerre et de génocide, et émit à son encontre un mandat d’arrêt international. Aussi la Belgique fut-elle amenée à demander que Habré fût extradé du Sénégal vers la Belgique. Cependant, l’Union africaine requit que Habré fût jugé au Sénégal, aucun chef d’État ne devant en effet, selon elle, être condamné hors du continent africain. Le Sénégal tout d’abord s’évertua à reporter sans cesse le début du procès, pour finir par déclarer en 2011 qu’aucune procédure ne serait engagée contre Habré. Dès lors, Jacqueline Moudeina s’efforce à nouveau d’obtenir que Habré soit jugé en Belgique2. En juillet 2011, le Tchad fit une demande officielle d’extradition vers la Belgique6. La situation fut débloquée à la suite de l’élection de Macky Sall à la présidence du Sénégal, en avril 2012, de l’injonction de la Cour internationale de justice en juillet de la même année. Sur décision de l’Union africaine, un tribunal spécial fut constitué à Dakar pour juger Hissène Habré. Le procès s'ouvre en juillet 2015. Jacqueline Moudeina y coordonne le collectif des avocats des victimes5.

    Autres actions menées par l’ATPDH

    En 2004, Jacqueline Moudeina fut élue présidente de l’ATPDH. L’organisation offre des séminaires de formation pour enfants et des cours d’instruction sanitaire sur la SIDA4. La lutte contre l’esclavage des enfants est l’un des principaux domaines d’action de l’association. La pauvreté et le manque d’instruction portent de nombreux paysans au Tchad à vendre leurs enfants pour l’équivalent d’une dizaine de dollars américains à des éleveurs en quête de main-d'œuvre bon marché pour garder leurs troupeaux, mais il arrive également que des enfants soient enlevés sans le consentement de leurs parents. Les enfants n’accomplissant pas leurs tâches à la satisfaction des éleveurs sont battus, voire assassinés7. L’association s’efforce de mettre un terme à ces pratiques par la mise en place de cercles de vigilance, mais aussi par une aide financière aux paysans2.

    Par ailleurs, Jacqueline Moudeina veille à ce que les droits de l’homme soient respectés lors de la mise en œuvre d’un projet d’oléoduc destiné à relier les champs pétrolifères tchadiens autour de Doba avec la ville portuaire de Kribi au Cameroun, réclamant notamment le versement de dédommagements appropriés en cas d’atteintes à l’environnement7.

    Agressions et menaces de mort contre Jacqueline Moudeina

    Au Tchad, l’action de Jacqueline Moudeina se heurte à de fortes résistances. Le 11 juin 2001, alors qu’elle assistait à Ndjamena à une manifestation pacifique contre les manipulations électorales, elle fut grièvement blessée par une grenade qu’un soldat lui avait jetée devant les pieds. Son état nécessita un séjour de 15 mois en hôpital et en centre de réadaptation en France ; plusieurs éclats de la grenade se trouvent encore dans sa jambe et la gênent pour marcher. Bien qu’il lui fût recommandé de rester en France, elle décida de rentrer dans son pays. Peu avant le jour de Noël 2003, des inconnus pénétrèrent par effraction dans son bureau et le fouillèrent4. En 2005, elle obtint dans le cadre du programme Scholars at Risk (litt. Universitaires en danger) une bourse de la Dickinson School of Law de l’université d'État de Pennsylvanie. Au début de l’année 2008, elle fut à de multiples reprises l’objet d’intimidations de la part des autorités de son pays après qu’elle et son organisation eurent révélé que le gouvernement du président Idriss Déby aussi envoyait des enfants-soldats dans la guerre tchado-soudanaise (laquelle constitue un volet du conflit du Darfour)8. Elle se vit plusieurs fois adresser des menaces de mort et dut se réfugier sur la base militaire française à Ndjamena. Ces événements l’ont déterminée à solliciter l’asile politique en France.

    Distinctions

    Annexes

    Sources

    1. Selon certains, il y aurait un lien entre cette intoxication et son refus de collaborer avec l’administration coloniale français, cf. Arts for Amnesty International – Jacqueline Moudeina [archive] The Human Rights Painting Project (consulté le 29 septembre 2011)
    2. a, b, c et d Jacqueline Moudeina (Tschad) [archive] Right Livelihood Award Foundation (abgerufen am 30. September 2011)
    3. Les combats de Jacqueline. Le spectre du régime d’Hissène Habré demeure [archive] afrik.com, 8septembre 2003
    4. a, b et c Margarete Jacob, Hoffnung trotz aller Widrigkeiten. - In: amnesty journal, Februar 2004 (Online-Version [archive])
    5. a et b Jean-Louis le Touzet, « Jacqueline Moudeina. Habré tant de temps », Libération,‎ 16 juillet 2015 (lire en ligne [archive]) 
    6. a et b Affaire Habré : les Tchadiens peuvent compter sur la Belgique [archive] Slate Afrique, 28 juillet 2011
    7. a et b The Challenge of Human Rights in Chad [archive] The Witness, 13. April 2005
    8. Youths in Chad seized, forced to fight on border [archive] Relief Web, 19. Januar 2006

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    Nawal el Saadawi

     

     

     

    Nawal el Saadawi
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    Nawâl El Saadâwi en 2010.

    Naissance 27 octobre 1931 (84 ans)
    Activité principale Médecin psychiatre
    Auteur
    Langue d’écriture Arabe

    Nawal el Saadawi est une écrivaine égyptienne née le 27 octobre 1931 près du Caire.

    Médecin psychiatre et féministe elle est emprisonnée en 1981 pour s'être opposée à la loi du parti unique sous Anouar el-Sadate. Son livre Mémoires de la prison des femmes relate cet épisode. Libérée sous Moubarak elle fonde en 1982 l’Association arabe pour la solidarité des femmes qui est interdite en 1991.

    Elle a publié en janvier 2007 une pièce de théâtre en arabe intitulée Dieu démissionne à la réunion au sommet. Jugé blasphématoire par l’université islamique du Caire, ce livre a été retiré de la vente avant même l'ouverture du procès qui lui est intenté.

    Sommaire

     

    Biographie

     

    Nawal El Saadawi naît à Kafr Tahla, dans le delta de la basse Égypte. Son père est fonctionnaire au ministère de l’Éducation ; sa mère est issue d’une famille bourgeoise. Contrairement aux habitudes, ils envoient à l’école leurs neuf enfants, et pas seulement les garçons. Nawal El Saadawi est bonne élève et, en 1949, entre en faculté de médecine.

     

    Diplômée de l’université du Caire en 1955, elle étudie ensuite à l'université Columbia (New York) où elle obtient sa maîtrise en santé publique, en 1966.

     

    Elle fait un premier mariage avec Ahmed Helmi, étudiant en médecine et militant pour la liberté, dont elle divorce. Son second mari est un riche traditionaliste, avec lequel Nawal El Saadawi rompt lorsqu’il s’oppose au fait qu’elle écrive – activité qu’elle exerce depuis l’enfance. En 1964, elle épouse Sherif Hetata (en), médecin et romancier qui traduit en anglais plusieurs de ses livres. Sa fille et son fils sont également écrivains.

     

    Une fois diplômée, elle travaille comme médecin à l’université, et durant deux ans au Centre de santé rurale à Tahala. De 1958 à 1972, elle est directrice générale de l’éducation à la santé publique, au ministère de la Santé. Elle est en même temps éditrice responsable du magazine Health et secrétaire général auxiliaire de l’Association égyptienne de médecine. En 1972, elle est révoquée de son poste au ministère pour avoir publié Les femmes et le sexe, qui traite de sexualité, de religion et du traumatisme de l’excision – autant de sujets tabous dans le pays. Sa mère, musulmane traditionaliste, insiste pour que sa fille soit excisée à l’âge de six ans. Health est interdit et les livres de Nawal El Saadawi sont censurés. « Tout, dans ce pays, est dans les mains de l’État et sous son contrôle direct ou indirect », écrit-elle plus tard dans ses Mémoires d’une prison de femmes, « grâce à des lois reconnues ou tacites, par la tradition ou par une peur de l’autorité depuis longtemps établie et profondément enracinée. »

     

    Elle commence alors à publier des essais, tels que Al mar’a wal sira’ al-nafsi (1976), qui traite de la femme et du conflit psychologique, ou La Face cachée d’Ève (1977), publié à Beyrouth. Mémoires d’une prison de femmes fut publié à Londres, par les Presses féminines. Après son roman La Chute de l’iman, en 1987, publié au Caire, elle a commencé à recevoir des menaces de la part de groupes fondamentalistes. En 1993, elle est jugée pour hérésie et condamnée à mort.

     

    De 1973 à 1978, elle exerce son métier d’écrivaine à l’Institut supérieur de littérature et de science. Elle est également chercheuse à la faculté de Médecine de l’université Ain Shams, au Caire, et travaille pour les Nations unies en tant que directrice du Centre africain de recherche et de formation pour les femmes en Éthiopie (1978-1980). Elle est également conseillère pour la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique occidentale, au Liban. En 1981, elle s’oppose à la loi du parti unique édictée par Anouar el-Sadate. Elle est arrêtée et emprisonnée durant deux mois dans la prison pour femmes de Qanatir, pour infraction à la Loi de protection des valeurs contre le déshonneur. La prison lui est déjà familière, puisqu’elle y a mené des études dans les années 1970 auprès des détenues.

     

    Après la mort du président Sadate, elle est libérée. Avant d’être ramenée chez elle, elle est présentée au nouveau président, Hosni Moubarak.

     

    En 1982, elle fonde l’Association arabe pour la solidarité des femmes, qui est interdite en 1991. Lorsque son nom apparaît sur une liste fondamentaliste de condamnés à mort, elle s’envole avec son mari pour les États-Unis, où elle enseigne à l'université Duke et à l'université d'État de Washington à Seattle. En 1996, elle revient en Égypte. Le 3 février 2011, elle apporte son soutien aux manifestants de la place Tahrir au Caire, pour le départ de Mohammed Hosni Moubarak. Le 8 mars 2012, elle est à l'initiative, avec sept autres femmes arabes, de L'Appel des femmes arabes pour la dignité et l'égalité1.

     

    Œuvre

     

    Nawal el Saadawi a reçu de nombreuses distinctions, parmi lesquelles le prix du Conseil supérieur de littérature (1974), le prix littéraire de l’amitié franco-arabe (1982), ou le prix littéraire de Gubran (1988). Les premières nouvelles de Nawal ont été publiées dans des journaux et des magazines. Ses premiers romans ont paru dans les années 1950. En 1958, elle fait ses débuts de romancière avec Mémoires d’une femme docteur, un roman partiellement autobiographique. Ce livre est considéré comme l’œuvre fictionnelle pionnière dans le féminisme moderne du monde arabe, même si, à la fin, la protagoniste révoltée accepte son sort. Dans les années 1970, Nawal a commencé à critiquer ouvertement le système patriarcal et à aborder des sujets tabous, tels que l'excision, l’avortement, la sexualité, les abus sexuels sur les enfants, et les différentes formes d’oppression des femmes. Lors d’un séjour à Addis-Abeba (1978), elle rédigea Le Voile où la protagoniste révèle ses pensées au lecteur, mais pas à son amant. L’oppression sexuelle et sociale est mise en relation avec la doctrine religieuse dans son court roman Elle n’a pas sa place au paradis (1972).

     

    Femme au degré zéro (1975) est partiellement inspiré par ce que Nawal a pu collecter comme témoignage à l’université Ain Shams sur la santé mentale des femmes. Dans la prison pour femmes de Qanatir, elle a rencontré le personnage principal, Fridaws, une femme abusée dans son enfance et dont la recherche de liberté finit en quête de revanche et dans le meurtre de son souteneur. Un psychiatre l’interviewe à la veille de son exécution. La mort lui semble une victoire : « Je ne veux rien. Je n’espère rien. Je ne crains rien. C’est pour ça que je suis libre. Parce que, tout au long de notre vie, ce sont nos désirs, nos espoirs, nos craintes qui nous asservissent. » Le livre a été traduit en français sous le titre Ferdaous, une voix d’enfer par Assia Djebar et Assia Trabelsi.

     

     

    Actualité

     

    Suite au procès intenté à Nawal Saadawi sur plainte de l'université Al-Azhar pour apostasie et non-respect des religions, de nombreuses voix se sont élevées pour soutenir l'écrivaine dont celle de Fadela Amara. Une pétition a été lancée. En 2008, elle a gagné son procès et elle a pu regagner l'Égypte mais elle continue à enseigner actuellement aux États-Unis.

     

    Distinctions

     

    En 1982, elle reçoit le prix de l'amitié franco-arabe.

     

    Elle est faite docteure honoris causa de l'université libre de Bruxelles le 28 novembre 2007.

     

    En 2004, elle est lauréate du prix Nord-Sud du Conseil de l'Europe.

     

    Notes et références

     

     

    Voir aussi

     

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  • Rigoberta Menchú

     
    Rigoberta Menchú
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    Rigoberta Menchú, 2009.

    Nom de naissance Rigoberta Menchú Tum
    Naissance 9 janvier 1959 (57 ans)
    Drapeau du Guatemala Guatemala, Chimel
    Nationalité Drapeau du Guatemala Guatémaltèque
    Distinctions Prix Nobel de la paix 1992.

    Rigoberta Menchú est née à Chimel au Guatemala le 9 janvier 1959 et a reçu le prix Nobel de la paix en 1992, « en reconnaissance de son travail pour la justice sociale et la réconciliation ethno-culturelle basées sur le respect pour les droits des peuples autochtones ».

    Son prix est basé en partie sur sa biographie Moi, Rigoberta Menchu rédigée par la vénézuélienne Elizabeth Burgos à partir d'entretiens et parue en 1983. Ses détracteurs prétendent que le livre contient beaucoup d'inventions1. Ses défenseurs rétorquent que toutes les inexactitudes sont compensées par l'importance de son témoignage sur la vie des indiens au Guatemala.

    Sommaire

    Biographie

    Rigoberta Menchú commence à travailler dans les fincas (vastes domaines agricoles) dès l'âge de cinq ans. Des familles entières étaient convoyées en camion depuis les montagnes vers les plaines côtières. Ce travail provoqua la mort de son petit frère et d'un de ses amis.

    À l'âge adulte, elle rejoint des membres de sa famille dans leur action contre des militaires concernant leurs violation des droits humains; la violence et la force à l'exil en 1981. Elle est membre de l'ethnie maya des Quichés. En 1991, elle participe à la préparation par les Nations unies d'une déclaration des droits des peuples autochtones. Elle est ambassadeur de bonne volonté de l'Unesco. Elle rentre au Guatemala afin d'œuvrer pour le changement.

    Elle cherche à faire juger l'ex-dictateur militaire du Guatemala Efraín Ríos Montt, candidat battu à la présidentielle de 2003, devant les tribunaux espagnols en 1999 pour des crimes commis contre des citoyens espagnols ; cette tentative échoue. En plus des décès des citoyens espagnols, les accusations les plus graves portaient sur un génocide contre le peuple maya du Guatemala.

    • En 1979 elle entre dans l'organisation que fonda son père : le CUP (Comité d'Unité paysanne).
    • Le 31 janvier 1980, son père et une vingtaine de paysans meurent brûlés dans l'incendie de l'ambassade d'Espagne provoqué par les forces de l'ordre.
    • En 1993, elle est nommée ambassadrice de bonne volonté auprès de l'ONU.

    Elle est membre honoraire du Club de Rome2.

    Rigoberta Menchú s'est impliquée dans l'industrie pharmaceutique indienne en tant que présidente de la compagnie Salud para Todos (« Santé pour tous ») et la compagnie "Farmacias Similares", en vue d'offrir de médicaments génériques à bas prix aux populations les plus pauvres.

    En 2006, elle a été l'une des fondatrices de l'initiative des femmes ayant reçu le prix Nobel de la paix avec d'autres lauréates : Jody Williams, Shirin Ebadi, Wangari Maathai, Betty Williams et Mairead Corrigan Maguire. ces six femmes représentent les deux Amériques du Nord et du Sud, l'Europe, le Moyen Orient et l'Afrique, elles ont décidé de mettre en commun leurs expériences et d'unir leurs efforts pour la paix avec la justice et l'égalité. Le but de cette initiative des femmes ayant reçu un Nobel est d'aider à renforcer le travail qui est fait pour aider le droit des femmes dans le monde.

    Rigoberta Menchú est membre de la fondation PeaceJam, une organisation dont la mission est de "former de jeunes leaders qui sont engagés dans un changement positif en eux-mêmes, dans leurs communautés et dans le monde". Elle voyage à travers le monde et s'adresse aux jeunes lors de conférences PeaceJam.

    En 2007 et 2011, elle est candidate à l'élection présidentielle de son pays. Elle a créé le mouvement WINAQ, plateforme regroupant de nombreux mouvements mayas de tout le pays et reçoit le soutien moral et logistique du MAS, parti bolivien qui a amené à la victoire Evo Morales ainsi que le soutien personnel du 1er président indigène. Néanmoins, elle est éliminée dès le 1er tour, ne recueillant que 3 % des suffrages.

    Rigoberta Menchú est également membre du comité d'honneur de la Fondation Chirac3, lancée en 2008 par l'ancien chef de l'État Français Jacques Chirac pour agir en faveur de la paix dans le monde.

    Fondation Rigoberta Menchú Tum

    Elle mène des actions humanitaires par l'intermédiaire de sa fondation la Fondation Rigoberta Menchú Tum.

     
    Rigoberta Menchú est prix Nobel de la Paix


    Le Club Quetzal, crée en 1997 par un groupe de jeunes collégiens de Mont-de-Marsan sur l'initiative de Vincent Simon (président fondateur), est une ONG travaillant pour la défense des droits des Indiens au Guatemala qui déploie ses énergies dans les domaines de l'éducation, de la nutrition et du commerce équitable. Elle est depuis 2003 le relais de la Fondation Rigoberta Menchu Tum en France4.

    Notes et références

    1. Voir l'article anglais sur la controverse au sujet de sa biographie en:Rigoberta Menchu
    2. (en) Liste des membres honoraires du Club de Rome [archive]
    3. Comité d'honneur de la Fondation Chirac [archive]
    4. [www.clubquetzal.org club quetzal]

    Voir aussi

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  • Taslima Nasreen

     
    Taslima Nasreen
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    Taslima Nasrin au Parlement européen de Strasbourg le 20 novembre 2013 à l’occasion du 25e anniversaire du prix Sakharov.

    Naissance 15 juillet 1962 (53 ans)
    Mymensingh
    Activité principale Écrivaine
    Distinctions Ananda Literary Award
    Prix Sakharov
    Prix des Droits de l’homme de la République française - Liberté - Égalité - Fraternité
    Prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes
    docteur honoris causa de l'Université Catholique de Louvain
    Auteur
    Langue d’écriture bengali
    Mouvement féminisme

    Taslima Nasreen, ou Taslima Nasrin, née le 15 juillet1 1962 à Mymensingh, est une femme de lettres féministe d'origine bangladaise.

    Taslima Nasreen a acquis en Occident l'image d'une combattante pour l'émancipation des femmes et la lutte contre ce qu'elle appelle l'obscurantisme religieux de son pays d'origine, le Bangladesh2.

    Sommaire

    Biographie

    Troisième enfant3d'une famille paysanne très connue, Taslima Nasreen suit les traces de son père médecin et fait des études de médecine spécialisée en gynécologie4. Nasreen commence à écrire de la poésie vers l'âge de 13-14 ans2. Quand elle est encore au lycée à Mymensingh, elle publie et édite un magazine littéraire, SeNjuti (Lumière dans les ténèbres), de 1978 à 1983.

    Après l'obtention de ses diplômes[Lesquels ?], en 19845, elle exerce pendant plusieurs années, tout d'abord dans une clinique de planning familial à Mymensingh, puis à Dhaka à partir de 19904,6.

    Elle publie son premier recueil de poèmes en 1986. Son second recueil, Nirbashito Bahire Ontore (Banni à l'intérieur et extérieur) connaît un grand succès. Elle réussit à attirer un plus large public avec ses éditoriaux vers la fin des années 1980, puis avec les romans qu'elle commence à écrire au milieu des années 1990.

    Le 27 septembre 1993, une fatwa est prononcée contre elle par des fondamentalistes islamiques. Sa tête est mise à prix pour avoir critiqué l'islam au Bangladesh7. Elle s'enfuit de son pays en 1994 à la suite de la parution de son livre Lajja, dénonçant l'oppression musulmane sur une famille hindoue8. Elle passe les dix années suivantes dans diverses villes d'Europe ; en juin 1995, elle choisit d'habiter à Berlin, à Stockholm et enfin à New York (où sa sœur réside).

    Elle a tenté d'obtenir la nationalité indienne, qui lui a été refusée.

    À la suite d'une conférence en Inde en 2007, une prime de 500 000 roupies est offerte par un groupe islamiste pour sa décapitation dès mars 20079.

     
    Taslima Nasrin en mars 2010 lors de la Global Atheist Convention à Melbourne, en Australie.

    Fin novembre 2007, elle fuit Calcutta à la suite de violentes manifestations contre sa présence. Dans les jours suivants, elle est exfiltrée de ville en ville à la suite de propos jugés blasphématoires contre l'islam[Lesquels ?]. À la suite de ces évènements, les autorités indiennes ne lui délivrent plus que des visas temporaires10. Elle modifie sa biographie Dwikhandito, interdite en Inde sous sa forme originale, pour rendre les autorités indiennes plus compréhensives relativement à ses demandes de séjour dans ce pays11.

    À la mi-février 2008, elle obtient la prolongation de son visa indien pour six mois, jurant que l'Inde était devenue sa seconde patrie et refusant de venir à Paris pour recevoir le Prix Simone de Beauvoir qui venait de lui être décerné. Cependant le 19 mars 2008, elle se réfugie définitivement en Europe après avoir été accusée de blasphème par des musulmans radicaux en Inde.

    Le 21 mai 2008, elle reçoit le Prix Simone de Beauvoir des mains de Rama Yade, secrétaire d'État aux Droits de l'Homme, après avoir rencontré la présidente du mouvement Ni putes ni soumises, Sihem Habchi. Devenue citoyenne d'honneur de Paris le 7 juillet 200812, elle sollicite la protection de la Mairie de Paris pour parer à sa situation financière précaire13 et obtient en février 2009 de se voir mettre à disposition par la Ville de Paris un logement dans la résidence d'artistes du couvent des Récollets14, dont les premiers loyers seront pris en charge13.

    En février 2010, on lui attribue la publication d'un article dans le Kannada Daily qui provoque des émeutes et entraîne la mort de deux hommes dans le Karnataka, en Inde15. « Anéantie » par cette nouvelle16, Nasreen nie être l'auteur de la publication qui s'avère être une traduction grossière dans une langue locale (le kannada) d'un texte paru en janvier 2007 dans l’hebdomadaire Outlook India dans lequel elle contestait la thèse selon laquelle le Coran et les hadiths seraient silencieux sur l'obligation pour les femmes du port du voile16. Elle y affirmait notamment que les musulmanes devaient « brûler leurs burqas »16.

    En 2011, elle participe au festival littéraire Metropolis bleu à Montréal.

    Le 23 mai 2013, elle s'engage auprès de l'Organisation pour la citoyenneté universelle (OCU) pour la libre circulation des femmes et des hommes dans le monde. Elle reçoit un « passeport de citoyenneté universelle » symbolique, au siège de l'UNESCO, à Paris17.

    Pensée

    L'expérience de violences sexuelles lors de son adolescence et son travail comme gynécologue ont développé chez Taslima Nasreen une vision critique du traitement de la femme dans les pays musulmans. Ses écrits sont caractérisés par deux éléments : son combat pour la laïcité et sa philosophie féministeN 1,18,N 2,19.

    Elle est influencée par Virginia Woolf, Simone de Beauvoir et Rokeya Sakhawat Hussain, qui vécut du temps du Bangladesh unifié. Elle est également influencée par le poète Humayun Azad. Ses derniers écrits témoignent de sa proximité avec le Bangladesh et l'Inde.

    Le 30 avril 2010, dans un entretien publié par Le Figaro Madame, elle expose trois de ses idées maîtresses20 :

    • Elle reproche aux fondamentalistes leur misogynie et leur haine de la liberté d'expression. L'intégrisme est aussi une réaction aux avancées des droits des femmes dans de nombreux pays.
    • Elle estime que les écrits religieux sont oppressifs envers les femmes car les droits des femmes, au même titre que ceux des hommes sont universels. Les personnes peuvent évoluer, pas les dogmes religieux, car ils s'appuient sur des textes sacrés censés porter la parole de Dieu.
    • Le conflit idéologique n'est pas entre le christianisme et l'islam, mais entre le fondamentalisme et la laïcité, entre les croyances irrationnelles, aveugles, obscurantistes, et la raison.

    Œuvres

    Taslima Nasreen a écrit en tout plus de trente livres de poésie, essais, romans, nouvelles et mémoires, et ses œuvres ont été traduites dans plus de 20 langues différentes.

    • Libres de le dire avec Caroline Fourest chez Flammarion
    • Lajjā : La Honte (selon les éditions), roman. Paris : Stock, coll. « Nouveau cabinet cosmopolite », 1994. 286 p. Traduit du bengali par C. B. Sultan, d'après Lajjā.
    • Lieux et non-lieux de l'imaginaire, choix de poèmes. Coédition, Arles : Actes Sud, coll. « Babel » 119 ; Paris : Maison des cultures du monde, coll. « Internationale de l'imaginaire. Nouvelle série », n° 2, 1994. 131 p.
    • Femmes, manifestez-vous !. Paris : Des femmes, 1994. 105 p. Traduit du bengali par Shishir Bhattacharja et Thérèse Réveillé, d'après Nirbachito column.
    • Une autre vie : poèmes. Paris : Stock, coll. « Nouveau cabinet cosmopolite », 1995. 143 p. Traduits du bengali et adaptés par France Bhattacharya et André Velter.
    • Un retour ; suivi de Scènes de mariage, récits. Paris : le Grand livre du mois, 1995. 341 p. Traduits du bengali par Pralay Dutta Gupta et Paul Ray, d'après Fera.
    • l'Alternative ; suivi de Un destin de femme : récits. Paris : Stock, coll. « Nouveau cabinet cosmopolite », 1997. 263 p. Traduit du bengali par Philippe Benoît, d'après Aparpaksha et Bhramar kaiyo giya
    • Enfance, au féminin. Paris : Stock, coll. « Nouveau cabinet cosmopolite », 1998. 457 p. Traduit du bengali par Philippe Benoît, d'après Amar meebela.
    • Femmes : poèmes d'amour et de combat. Paris : Librio, n° 514, 2002. 94 p. Traduits de l'anglais par Pascale Haas, d'après All about women ; avec une préface de Danielle Charest.
    • Vent en rafales, récit. Paris : P. Rey, 2003. 379 p. trad. du bengali par Philippe Daron, d'après Utal hawa.

    Écrites ou traduites en anglais

    • Meyebela (My Bengali Girlhood - A Memoir of Growing Up Female in a Muslim World)
    • The Game in Reverse (Poèmes)
    • French Lover, roman, éditions Penguin, 2002.

    Prix et distinctions

    Notes et références

    Notes

    1. « Je suis victime d’un État dont le Premier ministre est une femme. Et parce je suis allée un cran trop loin dans la dénonciation de la religion et de l’oppression des femmes, j’ai dû quitter mon pays.
      Des femmes se sont opposées à moi quand j’ai parlé des droits humains. Selon elles, Dieu ne reconnaît pas tant de droits à la femme. Mais j’ai rencontré dans mon pays des hommes qui réfutent ce que disent les textes religieux et qui croient à l’égalité. Cela ne dépend pas du sexe, mais de la conscience de chacun. Bien évidemment, on ne pourra pas compter sur les musulmanes qui sont contentes de porter le voile et de glorifier leur soumission pour améliorer le sort des opprimées. Tant qu’une société sera basée sur la religion, tant que la loi ne reconnaîtra pas l’égalité des sexes, la politique ne pourra pas faire avancer la cause des femmes. »
    2. « S’il y avait égalité des hommes et des femmes devant la loi, on pourrait punir les intégristes lorsqu’ils commettent des crimes contre les femmes. Mais aujourd’hui les choses sont compliquées car le droit de la famille est fondé sur la religion, et comme la religion officielle est l’Islam, les intégristes prônent l’application de ce qui est écrit dans le Coran. Le gouvernement ne prend aucune mesure contre eux car cela reviendrait à s’attaquer à l’Islam. Si au lieu d’un droit islamique, on avait un droit séculier avec séparation entre État et religion, il serait plus facile de mettre ces criminels en prison et d’établir en pratique l’égalité entre hommes et femmes. »

    Références

    1. Vent en rafales, p. 432
    2. a et b Lisa-Marie Gervais, « L'entrevue - Taslima Nasreen refuse toujours de se taire » [archive], Le Devoir,‎ 2 mai 2011
    3. Taslima Nasreen : my combat for women’s equality [archive], conférence donnée le 30 novembre 2011 à l'Université Paris-Diderot
    4. a et b (en) « Nasrin Sahak, Taslima: Bangladeshi author » [archive], Encyclopedia Britannica,‎ 2011
    5. (en) « Taslima Nasrin » [archive], sur English.emory.edu,‎ 2011
    6. Tirthankar Chanda, « Taslima Nasreen reçoit le prix Simone de Beauvoir » [archive], rfi,‎ 21 mai 2008 (consulté le 20 juin 2010)
    7. http://www.lexpress.fr/culture/livre/je-me-sens-la-responsabilite-de-denoncer-l-islam_818721.html [archive]
    8. (en) Khaleej times, Taslima Nasreen Gets ‘Last’ Indian Visa, article [archive].
    9. (en) « Indian Muslim group calls for beheading of writer » [archive], Khaleej Times online / AFP, 17 mars 2007
    10. (en) Khaleej Times, Taslima Nasreen Gets ‘Last’ Indian Visa, article [archive].
    11. (en) Khaleej Times, Freedom comes with responsibility, article [archive].
    12. « Conseil municipal – Séance des lundi 7 et mardi 8 juillet 2008 » [archive], sur paris.fr, Direction de l'information et de la communication, Mairie de Paris,‎ 3 janvier 2009 (consulté le 29 avril 2012)
    13. a et b « Taslima Nasreen bientôt parisienne » [archive], sur liberation.fr, Libération,‎ 3 janvier 2009 (consulté le 29 avril 2012)
    14. « Taslima Nasreen bientôt logée par la Mairie de Paris » [archive], sur lefigaro.fr, Le Figaro,‎ 3 janvier 2009 (consulté le 29 avril 2012)
    15. Khaleej Times, Taslima Denies Writing Any Article for Kannada Daily, article [archive].
    16. a, b et c Frédéric Bobin, « Taslima Nasreen, la recluse », Le Monde, Le Monde,‎ 9 mars 2010, p. 3 
    17. Voir sur le site de l'OCU : [1] [archive].
    18. Taslima Nasreen, La laïcité, loi suprême [archive]
    19. Taslima Nasreen, Taslima Nasreen ou la force de la plume [archive]
    20. « Dialogue contre l'intégrisme », entretien publié dans Le Figaro Madame du 30 avril 2010.
    21. Communiqué de l'ambassade de France à New Delhi [archive] 7 décembre 2007, consulté le 17 février 2008
    22. « Tim Jackson, Taslima Nasreen et J.B. Schramm mis à l’honneur » [archive], sur uclouvain.be, Université Catholique de Louvain,‎ 24 décembre 2010 (consulté le 29 avril 2012)

    Annexes

    Sur les autres projets Wikimedia :

    Bibliographie

    • (en) Ali Riaz, Voice & silence : contextualizing Taslima Nasreen, Ankur Prakashani, Dhaka, 1995, 87 p. (ISBN 984-464019-9)
    • (en) Dina M. Siddiqi, « Taslima Nasreen and others: the contest over gender in Bangladesh », in Herbert L. Bodman et Nayereh Tohidi (dir.), Women in Muslim societies : diversity within unity, Lynne Rienner Publishers, Boulder, Colo., 1998, 311 p. (ISBN 1-555-87578-5)
    • Chère Taslima Nasreen, Stock, Paris ; Montpellier, Reporters sans frontières, 1994, 92 p. (ISBN 2-234-04423-5)

    Articles connexes

    Liens externes

     


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    Salima Ghezali est une journaliste-écrivain algérienne, née en 1958 à Bouira en Kabylie.

    Membre fondateur de Femmes d'Europe et du Maghreb, président de l'association pour l'émancipation de la femme, rédacteur en chef du magazine féminin NYSSA, qu'elle a fondé, et éditeur de l'hebdomadaire francophone La Nation, Salima Ghezali est une militante des droits de la femme puis des droits de l'homme et de la démocratie en Algérie.

    Sa position pour la liberté d'expression l'expose aux tirs croisés des autorités algériennes et des extrémistes islamistes, en particulier pendant la guerre civile algérienne où elle prône une solution pacifique et démocratique.

    En 1996, au moment où son journal La Nation fut interdit, Salima Ghezali écrivit: « Il faut rappeler les principes qui constituent les fondements de la société humaine et faire régner la vigilance. C'est la meilleure manière de faire en sorte que la civilisation triomphe de la barbarie. »

    Salima Ghezali est lauréate du prix Sakharov et du prix Olof Palme en 1997, et du prix Theodor-Haecker en 1999.

    En 2000 elle intègre le cercle des proches de Hocine Aït Ahmed, président du Front des forces socialistes (FFS) dont elle devient conseillère, avec d'autres.

     


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  • Femmes eclaireuses de la conscience collective

     

    Nadia Hammami, 31 ans, fille du leader du Parti des Travailleurs et du Front Populaire, Hamma Hammami, s’est mariée, jeudi 21 août 2014, à la municipalité de La Marsa en présence de plusieurs personnalités politiques, notamment le président de la République provisoire, Moncef Marzouki. Rappelons que le 28 juin 2000, alors âgée de seulement 17 ans, Nadia Hammami avait entamé une grève de la faim pour demander l’arrêt des poursuites contre son père, dirigeant du Parti communiste ouvrier tunisien (PCOT), qui vivait dans la clandestinité depuis février 1998.

    Le 17 juillet 2002, elle manifeste à Paris en soutien à sa mère Radhia Nasraoui, célèbre avocate militante des droits de l’homme qui a entamé son 22ème jour de grève de la faim pour réclamer la libération de son mari Hamma Hammami.


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  • La "marche des salopes" atteint l'Islande

    LEMONDE pour Le Monde.fr | 24.07.11 | 07h38   •  Mis à jour le 24.07.11 | 16h51

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    La "marche des salopes" a atteint Reykjavik, samedi 23 juillet, et connu un succès inespéré : 2 000 participants.

    La "marche des salopes" a atteint Reykjavik, samedi 23 juillet, et connu un succès inespéré : 2 000 participants.Hordur Sveinsson

     

    Reykjavik, Envoyée spéciale - Elles en avaient assez d'entendre blâmer la victime et excuser le violeur.

     Leur message est simple : "Peu importe la robe ou la mini-jupe, le viol n'est jamais excusable." La "SlutWalk" ("marche des salopes") a atteint Reykjavik, samedi 23 juillet, et connu un succès inespéré : 2 000 participants environ, ce qui, ramené à la population de l'Islande (320 000 habitants) n'est pas rien.

     

    C'est à Toronto, au Canada, que le mouvement a démarré, en avril. Lors d'un exposé sur la sécurité, un officier de police déclare aux étudiants d'une école de droit : "Les femmes ne doivent pas s'habiller comme des salopes si elles veulent éviter de subir des violences." Des propos qui provoquent aussitôt un tollé un peu partout dans le monde. Du Canada à l'Inde, en passant par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l'Australie, des groupes de "salopes" ripostent en organisant des marches de protestation et de sensibilisation.

    A Reykjavik, la SlutWalk a eu lieu sous le soleil, drainant de très jeunes femmes pour la plupart, parfois un landau dans une main, une pancarte dans l'autre. En mini-jupes et soutien-gorge, ou collants à résilles et hauts talons, elles ont défilé dans les rues, avant de se rassembler sur une place du centre ville pour des allocutions et un concert. "Look, don't touch ! This is a dress, not a yes", ("Regarde mais ne touche pas. Ceci est une robe, pas un oui ") pouvait-on lire sur les pancartes, en islandais ou en anglais. Ou encore : "Ne me dis pas comment m'habiller. Dis aux hommes de ne pas violer."

    En mini-jupes et soutien-gorge, ou collants à résilles et hauts talons, elles ont défilé dans les rues, avant de se rassembler sur une place du centre ville pour des allocutions et un concert.

    En mini-jupes et soutien-gorge, ou collants à résilles et hauts talons, elles ont défilé dans les rues, avant de se rassembler sur une place du centre ville pour des allocutions et un concert. Hordur Sveinsson

     

     

    "NON, C'EST NON"

    "Une femme victime d'un viol est toujours blâmée. Soit elle s'est habillée de façon trop sexy, soit elle avait bu, soit elle est rentrée seule le soir chez elle. C'est cette mentalité qu'il faut changer", dénonce Anna Jona, étudiante, qui s'est affublée pour l'occasion d'un décolleté vertigineux, manière de glisser que "ceci n'est pas une invite". Asjeir, la trentaine, est venu soutenir ses amies féministes. Lui aussi s'est habillé de façon provocante : jambes nues, en short cycliste violet fluo, un nœud papillon autour du cou. "Les femmes doivent-elles se couvrir de pied en cap pour jouer au ping-pong ou au volley ball ? s'interroge-t-il. Il n'y a qu'un slogan à marteler et il s'adresse aux hommes : 'ne violez pas ! Et non, c'est non'."

    Steninuun Gydu-Og Gudsons, s'insurge, quant à elle, contre la "culture du viol" qui imprègne la société islandaise, "comme partout ailleurs". "Plaisanter sur le harcèlement sexuel ou le viol, ou le relativiser, c'est empêcher l'évolution des mentalités, dit cette jeune conseillère à l'association Stiganot, qui s'occupe des victimes de violences à Reykjavik. D'un homme qui viole sa femme, la presse dira comme une excuse qu'il avait des problèmes de communication…"

    Avec son pantalon de cuir, sa chevelure rousse et sa silhouette de mannequin, Marie Lilja Prastardottir ne passe pas inaperçue. Cette jeune étudiante est l'une des principales organisatrices de la marche des salopes islandaise. "Cessons d'entretenir l'illusion d'un lien entre viol et mini-jupe. Un violeur ne pense pas à ça quand il agresse. Il ne se souvient d'ailleurs même pas ensuite pas de la façon dont sa victime était vêtue", soupire-t-elle. Des années durant, Maria s'est tue. Elle se croyait coupable du viol qu'elle avait subi. "Maintenant, je parle. Me débarrasser de cette honte, c'est ma façon à moi de mener le combat. De faire bouger les mentalités surtout", dit-elle d'une voix paisible.


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  •   samedi 2 juillet ·  10:00 -  23:30

    Lieu
    Grenoble
     

    Créé par :

    En savoir plus
    WORLD WIDE WOMEN'S WEB
    Une toile planétaire de Femmes
    02 Juillet 2011

    “Ce que nous faisons au féminin en tant qu'être humain, nous le faisons à la planète.Ce que nous faisons à la Terre Mère, nous le faisons à nous-même.
    ...Nous devons être doux et aimants avec le féminin, de nouveau, pour soigner la Terre Mère.”

    Pour célébrer le Féminin et les joies de l’incarnation, je propose pour les Femmes une rencontre ainsi qu’un cercle de partage en pleine Nature ce 2 Juillet dans les magnifiques montagnes de Belledone (près de Grenoble).

    Nous commencerons par une marche consciente pour rejoindre le Lac du Crozet et ensuite partagerons un repas bio directement sortie du panier de chacune d’entre nous, fruits et légumes sont donc à prévoir !
    Pour l’apres midi vous êtes conviées à rammener vos instruments de musiques, tambours et autres outils d’expression du Soi.
    Si cela résonne en vous, rendez vous à Murianette à 10h.
    Vous êtes les Bienvenues !
    Contactez Angélique au 06 28 25 37 81 ou angelique@etre-humain.net

    Dans le même temps, Emmanuel propose la même trame en version pour Hommes.. marche et cercle de partage mais avec une autre destination. (Le lieu de rendez vous reste à confirmer)
    Si cela résonne en vous les Hommes, vous êtes aussi les Bienvenus !
    Contactez Emmanuel au 06 85 90 16 49 ou numa93@free.fr

    Le soir nous nous rencontrerons , Hommes et Femmes, pour célébrer en musique et clôturer la journée par des danses, chants et un cercle de partage. Pensez à rammener vos sac de couchages et vos tentes pour ceux qui souhaitent rester le soir.

    Puisse le Féminin et le Masculin s’unir en chacun de Nous

    A bientôt

    “Une prière vaut pour une, un chant vaut pour dix, une danse pour cent”.

    Réunissons-nous pour prier, chanter, danser!

    http://worldwidewomenweb.w ordpress.com/ 
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  • 2/7/2011 – a day of women's ceremonies worldwide – 24 heures de cérémonies de femmes – circulos de mujeres durante una rotación de la tierra

    Nous nous adressons à toutes les femmes, pour honorer l’énergie féminine, réactiver la connection avec la Terre, avec la spiritualité, et rétablir l’équilibre entre le masculin et le féminin. D’abord en chacune de nous. Puis à l’intérieur du cercle. Enfin partager cette vibration lumineuse avec tous les cercles de femmes réunis en même temps sur la planète pour cet évènement.

    Le 2 Juillet 2011, un cercle planétaire de cérémonies de femmes, tous connectés. Différentes cérémonies. Chaque cercle est libre: selon les désirs, les traditions, les possibilités, la personne qui guidera le cercle… tout peut être imaginé. Cercles de paroles, hutte de sudation, cérémonie de médecine sacrée, méditation, chant, danse des Cinq Rythmes, de la Paix Universelle, Biodanza, enseignements sur les Lunes qui rythment le temps de la femme, sur le tantra… Tout est possible!

    Bloquez cette date du 2 Juillet 2011 dans votre agenda. Envoyez cette invitation à vos amies précieuses (ou cercles existants), femmes dont vous savez qu’elles partagent la même vision, vivent dans le même esprit. Si vous-même guidez un cercle ou êtes habilitée à le faire, organisez une cérémonie là où vous êtes. Tenez-nous informées, afin que nous puissions inscrire votre cercle sur le blog. Toutes les initiatives y seront répertoriées, ainsi toute femme, individuellement, aura la possibilité de s’inscrire pour rejoindre l’un des cercles existants. Et si vous connaissez une femme capable de conduire une cérémonie, n’hésitez pas à l’inviter à se manifester!

    “Une prière vaut pour une, un chant vaut pour dix, une danse pour cent”. Réunissons-nous pour prier, chanter, danser! Unissons-nous pour créer une toile mondiale de femmes!

     

     
     

    47 Responses to français

    1. odile says:
         

      Pour répondre à l’appel : journée spécial “Femmes Sacrées” :
      - Ce samedi 2 juillet 2011 de 14h00 à 00H30.

      Je vous propose de nous retrouver entre femmes pour une journée spéciale !
      Nous débuterons cette après midi par un cercle de parole, du massage, méditation au tambour, une pause goûter, puis une promenade silencieuse avec le rituel mexicain « I lakin In lakeche » puis nous préparerons la table pour le repas (chacune aura apporté un plat à partager) ensuite nous préparerons le FEU pour une cérémonie de prières, de célébration avec de la danse et des chants et pour finir dîner aux chandelles sous la nuit étoilée ( si le temps le permet).
      Pendant cette journée nous irons contacter notre beauté de femme, nous nous relirons à sa force créatrice et à son amour inconditionnel, nous reliant ainsi à toutes les femmes de la terre et au féminin sacrée ainsi qu’à notre mère à toutes et tous : LA TERRE.
      A bientot sur la toile énergétique de nos coeurs le 2 juillet..
      Et au plaisir de vous rencontrer
      odile monteil : inscription au 06 60 50 58 97 sur St Barthélemy d’Anjou 49124
      http://www.mains.sages.over-blog.com mains.sages@free.fr

       

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  • Le 2 juillet 2011, une toile mondiale de cérémonies honorera le féminin sacré. 

    A la première Nouvelle Lune de juillet nous invitons toutes les femmes de se réunir en prière et de se relier dans la même intention: méditer sur la source divine de notre être, se connecter à l’énergie de la terre mère et notre coeur, et rêver le nouvel équilibre entre le masculin et le féminin.


    Si vous-même guidez un cercle ou êtes habilitée à le faire, organisez une cérémonie là où vous êtes. Tenez-nous informées, afin que nous puissions inscrire votre cercle sur le


    blog. Toutes les initiatives y seront répertoriées, ainsi toute femme, individuellement, aura la possibilité de s’inscrire pour rejoindre l’un des cercles existants. 
    Envoyez cette invitation à vos amies précieuses (ou cercles existants), femmes dont vous savez qu’elles partagent la même vision, vivent dans le même esprit.
    Nous invitons tous les hommes conscients de soutenir la toile du féminin sacré et de prier pour une nouvelle époque de co-création equilibrée.

     Lisez aussi ‘Dear Women – Dear Men (Chères femmes – Chers Hommes) sur ce blog.

    Tiré de http://worldwidewomenweb.wordpress.com/

    5ième Conférence des Femmes - The Light of Leadership
    > 2 juillet au Stade Olympique de Berlin


    "Ce dont nous avons besoin, c'est que les femmes viennent au devant et prennent la responsabilité. Il est nécessaire qu'elles amènent les aspects plus raffinés du féminin et avec leur capacité de transformation, créer et faire la différence dans la société" - H.H. Sri Sri Ravi Shankar


    Des femmes provenant des cinq continents se réuniront le 2 juillet à Berlin pour la 5ième Conférence des Femmes, nommée "Light of Leadership". Nous souhaitons vous  vous souligner cet évènement clé à Berlin : la seule conférence qui aura lieu parmi les festivités du Festival des Cultures.

    La date : 2 juillet, de 10h à 13h30
    >
    > Cette conférence encourage les femmes de tous les horizons et sphères de la société de se réunir pour partager leur idées et expériences qui permettent d'amener un changement positif dans la société. Des leaders, dirigeants, pacificateurs et autres femmes d'influence du monde entier créeront une plateforme unique pour se soutenir chacun et partager les idées qui continuent à transformer les vies des individus dans le monde.
    >

    Les conférences précédentes qui ont eu lieu en Inde et à Bali, ont vu la participation de femmes provenant de 51 différents pays.
    La majorité des délégués ont par la suite rejoint les initiatives d'éducation, de développement des rôles de leadership pour les femmes et les projets de service, de durabilité rurale à travers le monde.

    Vous êtes invité à rejoindre la conférence ! ... à partager vos idées et vos succès, établir le dialogue avec d'autres femmes de milieu similaire, et éventuellement contribuer à trouver des stratégies innovatrices et durables pour le déroulement des projets.  


    Information pratique : Il n'y a pas coût additionnel pour participer à la conférence. Votre ticket pour Berlin couvre l'entrée à la conférence.


    Pour y participer, Inscrivez-vous en remplissant le formulaire en ligne :
    https://spreadsheets.google.com/spreadsheet/viewform?formkey=dEY4NnpXaklGb3VXcFhiV05RYmJYUHc6MQ
    >

    La conférence est ouverte à tous, n'hésitez pas à inviter d'autres femmes, d'influence ou pas,  autour de vous.
    > Pour toute information complémentaire, vous pouvez contacter Tina
    : tina.motaye@artdevivre.fr ou 0660392308

     

    Lien des organisateurs : http://www.ahavainternational.com/636964/10/Rassemblement.html

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    Grand rassemblement* planétaire du
    Féminin Sacré
      

    Tissons ensemble une toile mondiale d'union et de sororité  

     

    C'est une invitation chaleureuse à partager ce moment unique lors de la première Nouvelle Lune de juillet pour créer simultanément dans tous les coins de la planète un réseau de cérémonies de femmes et pour activer un vortex énergétique, canal direct de lumière. Ces cercles de femmes s'uniront dans une même intention de guérison, de pacification et d'harmonie afin d'amplifier leur connexion à la Mère Terre et de permettre la réconciliation avec le principe Féminin Sacré.

    Femmes, hommes et enfants qui souhaitent s'harmoniser à leur principe Féminin Sacré sont conviés à cette célébration planétaire. Soyons des artisanes et des artisans conscients et actifs. Œuvrons tous ensemble, main dans la main et cœurs unifiés, dans une grande sororité et fraternité pour la paix, la beauté et l'harmonie sur terre. Vous êtes les bienvenus!

    * Pour l'occasion, il est suggéré de vous revêtir en blanc (paix), en rose (Féminin Sacré), en rouge (chamane) ou dans des teintes estivales douces et claires. Apportez une chaise pliable ou un coussin et votre pique-nique.  

     

    Activité à Québec, au Canada  

    Date: Samedi, le 2 juillet 2011
    Lieu: Plaines d'Abraham, près du Kiosque Edwin-Bélanger
    Heure: 7 h 30* à 10 h 30
    *Rendez-vous à 7 h devant la porte principale du Musée des beaux Arts
    Une toile mondiale de femmes 

     

    Apportez aussi votre pique-nique déjeuner et votre chaise pliable ou coussin, beau temps, mauvais temps.

    Consultez le site www.ahavainternational.com  pour tous les détails de l’activité
     

       


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